Conseil fédéral: Le Zurichois Daniel Jositsch candidat à la succession de Berset

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Conseil fédéralLe Zurichois Daniel Jositsch candidat à la succession de Berset

Sans surprise, le conseiller aux États zurichois, qui voulait déjà succéder à Simonetta Sommaruga, a annoncé sa candidature au Conseil fédéral.

Christine Talos
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Christine Talos
Daniel Jositsch, au centre de l’image.

Daniel Jositsch, au centre de l’image.

20 Minutes

C’était dans l’air depuis l’annonce samedi des modalités par le PS de la course à la succession d’Alain Berset. En effet, le conseiller aux États zurichois Daniel Jositsch avait convoqué les médias, ce mardi, à ce sujet. Et c’est confirmé: le sénateur socialiste est le premier papable sérieux à se déclarer pour remplacer le Fribourgeois au Conseil fédéral.

«J’ai la volonté et l’envie de travailler au sein de l’exécutif pour le bien du pays. J’apporte une longue expérience professionnelle et politique», a-t-il affirmé devant la presse. «Je n’ai jamais siégé dans un exécutif cantonal, mais je suis président de la Société suisse des employés de commerce. Je connais donc l’environnement économique d’une grande association», a-t-il avancé. Et de préciser qu’il s’est rendu la semaine dernière, dans le bureau d’Alain Berset, pour se faire expliquer ce qui l’attendait.

«J’accepterai la décision du PS»

On se souvient que Daniel Jositsch s’était déjà présenté, contre l’avis de son parti, à la succession de Simonetta Sommaruga en novembre dernier. Il avait jugé discriminant le fait que le groupe parlementaire ait voulu un ticket 100% féminin. Et il avait obtenu 58 voix lors de l’élection en décembre. «Ce n’est que si mon groupe me désigne pour ce poste que je me présenterai», déclare cette fois le Zurichois. «J’accepterai sa décision, indépendamment de la personne qu’il placera sur le ticket».

Le professeur de droit a en tout cas le soutien du PS zurichois. «Daniel Jositsch est quelqu’un que l’on écoute et qui a de l’influence. En outre c’est un touche-à-tout, un atout important pour un conseiller fédéral, qui doit prendre le département qui lui est attribué», a ainsi déclaré Priska Seiler-Graf, coprésidente du parti.

Quelles sont ses chances au sein du groupe parlementaire? Daniel Jositsch se montre prudent. Certains le soutiendraient, d’autres non. Il est en tout cas en discussion avec de nombreux parlementaires de tous bords, a-t-il indiqué.

Jusqu’au 29 octobre

Les candidats socialistes ont jusqu’au 29 octobre pour s’annoncer. Le PS a fait savoir qu’il ne fixait aucun critère, ni en termes de sexe des candidats, ni sur le nombre qui figurerait sur le ticket final. Un premier candidat s’est déjà annoncé début juillet, en la personne du conseiller national de Bâle-Ville d’origine kurde, Mustafa Atici. Les femmes socialistes suisses se montrent elles aussi intéressées. Parmi les élus qui pourraient se déclarer, le nom du conseiller d’État bâlois Beat Jans fait figure de favori. Celui d’Eva Herzog, sénatrice et candidate malheureuse à la succession Sommaruga, en décembre dernier, revient souvent, tout comme ceux des conseillers nationaux Jon Pult (GR), Matthias Aebischer (BE), ou encore la conseillère d’État bernoise Evi Allemann.

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