Attaque au couteau à ParisUn mort et deux blessés, l’assaillant interpellé
Un assaillant, connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques, a tué à coups de couteau un homme et a blessé deux autres personnes, samedi soir, dans les rues de Paris. Le passant décédé était un touriste allemand et le parquet national antiterroriste s’est saisi.

L’attaque s’est déroulée dans la soirée de samedi (photo d’illustration).
AFPUn mort et deux blessés après une agression au couteau et au marteau à quelques centaines de mètres de la tour Eiffel: un homme, connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques, a été interpellé samedi soir et une enquête ouverte par le parquet de Paris pour assassinat et tentative d’assassinat.
Selon le parquet, l’assaillant, un Français né en 1997, a tué à coups de couteau un homme de nationalité allemande né en 1999 et en a blessé deux autres à proximité du pont de Bir Hakeim. Il a été interpellé et placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête confiée à la brigade criminelle de Paris, a indiqué le ministère public. Le vingtenaire, connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques, a crié «Allah Akbar» au moment des faits, selon une source policière.
Il avait déjà été condamné à quatre ans de prison en 2016 pour avoir voulu passer à une action violente, a précisé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui tenait un point presse sur place. La victime décédée est un touriste allemand, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Les deux blessés sont un Français, âgé d’une soixantaine d’années, et un touriste étranger qui a été blessé au marteau, a-t-il précisé.
«Paris est en deuil»
Joseph S., 37 ans, manager en grande surface, a assisté à la scène, installé dans un bar en face du pont de Bir Hakeim. Alors qu’il fumait la chicha avec un ami, il a entendu des cris et des gens crier «au secours, au secours» et qui couraient à gauche et à droite. Il décrit un homme «avec un marteau dans la main» qui agresse un homme qui est tombé. Toujours selon ce témoin, en «5-10 minutes», la police est arrivée.
«Paris est en deuil après cette terrible attaque» a tweeté Clément Beaune, le ministre des Transports sur X. «Pensées et solidarité pour les familles et les proches des victimes. Merci à nos forces de sécurité et de secours pour leur intervention rapide et décisive», a-t-il ajouté. Le patron des Républicains Éric Ciotti a lui aussitôt tweeté sur X son «soutien aux victimes de l’attaque» et remercié «nos courageux policiers qui ont interpellé l’individu qui s’en prenait à des passants». Remerciant les forces de l’ordre, Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a indiqué sur le même réseau qu’il s’agissait «vraisemblablement (d')une attaque meurtrière aux motivations islamistes visant des touristes, au cœur de Paris».
L’attaque survient moins de deux mois après celle d’Arras qui a coûté la vie à un enseignant mi-octobre et conduit au relèvement du plan Vigipirate au niveau maximal «urgence attentat». Le mode opératoire de samedi rappelle celui de précédentes attaques dans la capitale. En mai 2018, un Franco-Russe né en Tchétchénie avait tué au couteau de cuisine un passant après une lutte acharnée. L’assaillant s’en était pris à une dizaine de personnes et en avait blessé quatre, avant d’être abattu par la police. L’attaque avait été revendiquée par le groupe État islamique (EI).
En février 2017, un Égyptien avait attaqué à la machette des militaires de l’opération Sentinelle en faction au Carrousel du Louvre, tout près du Musée du Louvre à Paris, en criant «Allah Akbar». Il a été condamné en juin 2021 à Paris 30 ans de prison. Quelques mois plus tard, en octobre 2017, à Marseille, un homme était abattu à la gare Saint-Charles de Marseille après avoir attaqué des passants au couteau, tuant deux personnes, deux cousines de 20 et 21 ans, dont l’une étudiait à Lyon. L’attentat avait été revendiqué par Daech.