L’ONU devrait améliorer la traque mondiale des gaz à effet de serre

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EnvironnementL’ONU devrait améliorer la traque mondiale des gaz à effet de serre

Les Nations Unies devraient pouvoir bientôt mieux observer les gaz à effet de serre qui sont à l’origine du changement climatique en coordonnant les opérations de surveillance dans différentes régions du monde.

Le siège de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) à Genève.

Le siège de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) à Genève.

AFP

Le Conseil exécutif de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a approuvé le projet de création d’une infrastructure mondiale de surveillance des gaz à effet de serre qu’elle devrait coordonner, destinée à combler les lacunes en matière de connaissances et de production de données et à soutenir les mesures visant à atténuer leurs émissions. La décision a été adoptée à l’occasion d’une réunion du Conseil exécutif la semaine dernière, a indiqué l’agence lundi. Le projet doit encore être validé par le congrès de l’OMM en mai. «La décision de l’OMM de mettre son expérience et ses compétences (…) au service d’un défi générationnel comme l’atténuation du changement climatique sera considérée comme une étape historique», a déclaré le directeur adjoint du Département des infrastructures de l’OMM, Lars Peter Riishojgaard, dans un communiqué.

Faciliter l’observation

Le nouveau cadre devrait faciliter les systèmes d’observation des gaz à effet de serre en surface et dans l’espace, avec des normes communes et un accès rapide à ses mesures. Le but est de mieux informer sur les stratégies visant à lutter contre le réchauffement climatique. «Nous savons grâce à nos mesures que les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère atteignent un niveau record. L’augmentation des niveaux de CO2 entre 2020 et 2021 a été supérieure au taux de croissance moyen de la dernière décennie et le méthane a connu la plus forte progression d’une année sur l’autre depuis le début des mesures», a déclaré le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, dans le communiqué. «Mais des incertitudes subsistent, en particulier en ce qui concerne le rôle dans le cycle du carbone de l’océan, de la biosphère terrestre et des zones de pergélisol», a-t-il relevé, soulignant l’importance de cette surveillance mondiale intégrée pour soutenir la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

Hausse de 2,8 °C attendue

La planète a gagné près de +1,2 °C depuis l’ère préindustrielle, entraînant déjà une multiplication des canicules, inondations ou tempêtes. La communauté internationale s’est engagée à limiter ce réchauffement bien en deçà de +2 °C, +1,5 °C si possible, mais les politiques actuelles laissent présager une hausse des températures de 2,8 °C d’ici à la fin du siècle, bien au-dessus des limites de l’Accord de Paris, selon l’ONU. En février, l’OMM avait rassemblé plus de 250 spécialistes des océans, de l’espace, du climat et de la météorologie qui avaient conclu à la nécessité de mettre en place un système de surveillance planétaire des GES, les trois principaux étant le dioxyde de carbone (CO2), le méthane et le protoxyde d’azote.

(AFP)

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