Royaume-Uni: Il pense que son copilote plaisante: en réalité, il est mort

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Royaume-UniIl pense que son copilote plaisante: en réalité, il est mort

Une mort subite en plein vol avait entraîné une enquête sur les procédures concernant la santé des pilotes.

R.M.
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Le décès avait eu lieu à bord d’un Piper PA-28-161.

Le décès avait eu lieu à bord d’un Piper PA-28-161.

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Un rapport d’enquête vient d’être rendu sur un drame survenu dans un petit avion en juin 2022 en Angleterre. Le copilote avait trouvé la mort, victime d’une crise cardiaque. Or sur le moment, le pilote a pensé qu’il plaisantait.

Un homme de 57 ans avait été engagé pour piloter un avion léger, un Piper PA-28-161 de quatre places opérant à partir de l’aéroport de Blackpool, au nord-ouest de l’Angleterre. Il effectuait des vols privés, servait d’avion-taxi ou comme ambulance. L’homme était aussi instructeur, relate «The Independent».

En juin 2022, il avait été appelé en soutien d’un pilote pour un vol car les conditions météo étaient mauvaises, particulièrement venteuses. Ils n’avaient pas de passagers. Lors du vol, la tête du copilote s’est renversée en arrière. Le pilote, qui le connaissait bien, a pensé qu’il lui faisait une blague, faisant semblant de faire une sieste.

L’avion a ensuite tourné et la tête du copilote s’est alors posée sur l’épaule du pilote. Qui est resté convaincu que la plaisanterie du petit roupillon continuait.

Le pilote a ensuite posé l’avion, «atterrissant normalement», avant de se rendre compte qu’il y avait un problème avec son collègue. Il a alors appelé à l’aide. Trop tard: le copilote de 57 ans était mort d’un arrêt cardiaque.

Pas de défaillance

L’autorité britannique en charge des enquêtes sur les accidents aériens (AAIB) avait décidé de se pencher sur ce cas exceptionnel pour savoir si des procédures liées à la santé des pilotes devaient être améliorées.

Dans son rapport, elle ne pointe pas de défaillance et note que le défunt avait passé un examen médical de routine quatre mois avant sa mort. Rien d’anormal n’avait été décelé.

Selon les conclusions de l’enquête, le pilote était qualifié et a pu faire atterrir l’avion en toute sécurité. Cependant, est-il ajouté, sur un autre vol «le résultat aurait pu être différent».

«Aucun test ou évaluation ne peut permettre une détection fiable à 100% des problèmes cardiaques» et «il faut trouver un équilibre entre la réduction des risques pour la sécurité des vols et l’évaluation médicale juste et raisonnable des personnes», écrit l’AAIB. Et de conclure: «La rareté des accidents causés par des événements cardiaques en vol suggère que cet équilibre est actuellement à peu près juste.»

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