FranceLa sixième victime retrouvée dans l’avalanche en Haute-Savoie
Après une femme de 39 ans, c’est vraisemblablement le corps de son compagnon qui a été découvert suite au drame de dimanche sur le glacier d’Armancette.
Le bilan meurtrier s’est alourdi lundi après l’avalanche survenue la veille sur un glacier des Contamines-Montjoie (Haute-Savoie), avec un total de six personnes décédées, a annoncé le parquet de Bonneville. «On vient de retrouver la sixième victime», a expliqué à l’AFP la procureure Karline Bouisset. Il s’agit «probablement» du compagnon de la femme de 39 ans retrouvée décédée dimanche en fin de journée, un homme né en 1981, a ajouté la magistrate. Le couple était originaire de la banlieue lyonnaise, selon la même source. Une conférence de presse du parquet, de la préfecture et des secours était prévue en fin de matinée à Chamonix.
Les skieurs pris dans la coulée de neige participaient à une randonnée à ski sur une voie classique du massif du Mont-Blanc, par un temps radieux et sans alerte particulière de la météo.
La coulée impressionnante de neige est survenue dimanche matin sur le glacier d’Armancette, sur les hauteurs de Contamines-Montjoie et visible depuis la station. Elle avait un «dénivelé de 1600 m et une largeur de 500 m», selon la préfecture de Haute-Savoie.
Deux guides décédés
L’avalanche a surpris «trois groupes de skieurs», chacun «encadré par un ou deux guides de haute montagne», indique le parquet. Parmi les personnes décédées se trouvaient deux guides de la compagnie des guides de St-Gervais (Haute-Savoie), nés en 1974 et 1984, comme annoncé dès dimanche par le Syndicat national des guides de montagne, et quatre clients.
Outre le couple lyonnais, une jeune femme originaire du Beaufortain et un jeune Lillois, tous deux âgés d’une vingtaine d’années (nés respectivement en 1999 et 1998) se trouvent également parmi les personnes décédées.
Les conditions étaient «bonnes» ce dimanche de Pâques, a expliqué à l’AFP le maire des Contamines-Montjoie, François Barbier. Aucune alerte avalanche n’avait été émise par Météo France. Le temps était clair et ensoleillé, propice aux activités de plein air en ce long week-end de Pâques.
Dans un premier temps dimanche, les secours avaient rapidement retrouvé quatre personnes décédées, un blessé léger et huit personnes indemnes.
Une classique du ski de randonnée
Les personnes emportées par l’avalanche effectuaient la traversée des dômes du Miage, selon «Le Dauphiné Libéré», une «classique» du ski de randonnée dans la région.
«C’est un drame qui est particulièrement frappant, dans de bonnes conditions. On a des dizaines de milliers de pratiquants de ski de rando en ce moment dans les Alpes, le week-end de Pâques est traditionnellement très fréquenté, on a des conditions plutôt stables à cette époque de l’année», a commenté Dorian Labaeye, président du syndicat national des guides de montagne, interrogé sur France Info.
Sur ce même glacier, deux frères, alpinistes confirmés d’une vingtaine d’années, avaient été emportés le 25 décembre 2014. Selon le maire, une avalanche plus importante s’était produite au même endroit en décembre 2021, «descendant jusqu’au village», mais n’avait fait aucune victime.