Guerre en Ukraine - Des mercenaires brutaux chargés d’assassiner le président Zelensky?

Selon «The Times», 400 hommes de la milice Wagner seraient depuis cinq semaines déjà déployés en Ukraine. Leur mission? Assassiner des membres du gouvernement ukrainien, le président Volodymyr Zelensky en tête. Sur ordre du Kremlin, détaille le quotidien, ils doivent «anéantir le gouvernement de Zelensky en échange d’une importante prime financière.»

Vrai? L’information est en l’état invérifiable. Mais elle est plausible: c’est tout à fait dans les cordes des membres de cette mystérieuse milice. D’autres experts ont en tout cas affirmé que le groupe Wagner était bel et bien en Ukraine. Pour au minimum des actions de sabotage.

Que sait-on de cette milice? Le Kremlin, d’abord, a toujours farouchement nié son existence. Pourtant on sait que ces paramilitaires ont œuvré en Libye, en Centrafrique, au Mali ou encore, déjà, en Ukraine. Le groupe Wagner, en fait, se retrouve dans des conflits un peu partout dans le monde lorsque la Russie y a un intérêt stratégique.

Ces paramilitaires ont en charge le «sale boulot», qui ne peut pas être effectué par une armée régulière. Ils «commettent des tortures, des exécutions ou des viols, contre des civils, dans des zones de conflit», a affirmé Amnesty International en septembre 2021.

En décembre dernier, rappelle Europe 1, l’Union européenne a de son côté accusé les membres du groupe Wagner, «d’alimenter la violence, de piller les ressources naturelles et d’intimider les civils en violation du droit international» dans différents pays.

France 5 a diffusé dimanche «Wagner, l’armée de l’ombre de Poutine», un documentaire consacré à la milice. Selon cette enquête, le développement de Wagner repose sur trois piliers: le combat, l’enrichissement et la désinformation.

Combien sont-ils? En août dernier, la BBC estimait que 10 000 mercenaires ont combattu pour le groupe Wagner depuis sa création, soit ces sept dernières années. Selon les sources, la milice comprendrait actuellement entre 2500 à 5000 hommes.

À la tête de ces paramilitaires prêts à se salir les mains, enfin, on trouverait un milliardaire de Saint-Pétersbourg ami de Vladimir Poutine, Evgueni Prigojine. Mais comme le Kremlin, cet oligarque nie son implication et l’existence du groupe Wagner. Interrogé sur la question, il a répondu qu’il ne voyait pas comment il pourrait financer une milice qui n’existe pas…