Cyclisme: La 2e étape du Giro pour Jonathan Milan

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CyclismeLa 2e étape du Giro pour Jonathan Milan

L’Italien a remporté sa première victoire sur un grand tour. Remco Evenepoel reste en rose.

La joie de Jonathan Milan sur la ligne d’arrivée, dimanche à San Salvo.

La joie de Jonathan Milan sur la ligne d’arrivée, dimanche à San Salvo.

AFP

Jonathan Milan a délivré l’Italie dès la deuxième étape du Giro en s’imposant au sprint dimanche à San Salvo, où Remco Evenepoel a conservé sans souci le maillot rose de leader.

Dans chacun des trois grands Tours, que ce soit le Tour de France, la Vuelta ou le Giro, la première victoire d’un représentant national est attendue tous les ans comme la pluie dans le désert. Et parfois, elle tarde, crispant tout un pays.

À 22 ans seulement, Jonathan Milan a épargné de longs jours d’angoisse à l’Italie en levant les bras dès le deuxième jour, au nez et à la barbe des purs sprinteurs.

Pour l’Italie, c’est un soulagement, d’autant qu’elle ne possède ni sprinteur star ni prétendant sérieux au classement général depuis la retraite de Vincenzo Nibali, et qu’elle doit se contenter pour l’essentiel de la puissance de Filippo Ganna dans les chronos.

«C’est incroyable, je ne peux pas y croire, c’est mon premier Giro. J'ai fait un bon prologue hier, mais jamais je n’aurais pu imaginer gagner aujourd’hui», a exulté Milan, très ému après son quatrième succès en professionnel, le premier de cette ampleur.

Spécialiste de la piste, le coureur de l’équipe Bahrain s’est imposé en force devant le Néerlandais David Dekker et l’Australien Kaden Groves.

Grosse chute à 3 km du but

Plusieurs candidats à la victoire n’étaient pas présents dans le sprint final, après une violente chute collective survenue à un peu plus de trois kilomètres de l’arrivée, qui a notamment mis au tapis le Danois Mads Pedersen et le Britannique Mark Cavendish.

Trois membres du Top 10 au général, Tao Geoghegan Hart, Jay Vine et Brandon McNulty, ont perdu une poignée de secondes dans l’incident et ont reculé légèrement au classement.

Avant cette chute lors d’un final devenu subitement très nerveux, la journée a été particulièrement paisible le long de la côte adriatique, sous un beau soleil.

Elle a été animée par une longue échappée de cinq coureurs, parmi lesquels figuraient les Français Thomas Champion (Cofidis) et Paul Lapeira (AG2R-Citroën), dont les derniers rescapés ont été repris à 40 km du but.

En récompense de ses efforts, Lapeira, 22 ans, va porter lundi le maillot bleu de meilleur grimpeur, au centre d’une confusion au départ après avoir été attribué à tort samedi à l’Américain McNulty à cause d’une erreur des organisateurs.

Avant de serrer les fesses dans les cinq derniers kilomètres, les principaux leaders ont passé la journée les pieds en éventail.

Evenepoel au chaud

À commencer par Remco Evenepoel, qui portait pour la première fois de sa carrière le maillot rose et roulait sur un vélo tout bariolé, avec un cadre aux couleurs de l’arc-en-ciel pour honorer son statut de champion du monde, et une guidoline rose.

Le Belge, qui a raconté que son téléphone avait «chauffé» après son triomphe dans le prologue, fêté d’un verre de prosecco, est resté bien au chaud, calé dans la roue de ses équipiers.

Très détendu, il a pris le temps, en pleine étape, de se déporter sur la droite de la route pour venir taper dans la main de son épouse Oumaïma vêtue d’un haut rose, évidemment.

«Tout s’est bien passé aujourd’hui. On a échappé aux ennuis, mais c’était une sale chute», a commenté le Belge.

Afin de ne pas avoir à subir le poids de la course trop longtemps, sa formation Soudal-Quick Step a prévu d’abandonner – de manière provisoire, selon ses plans – le maillot rose lors de l’étape de mardi à la faveur d’une échappée.

Lundi, la troisième étape devrait une nouvelle fois convenir aux sprinteurs puisque les deux ascensions successives de Monticchio (6,3 km à 6,4% de moyenne) et de Valico La Croce (2,6 km à 7,6%) sont situées trop loin de l’arrivée pour permettre d’effectuer une vraie différence.

(AFP)

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