SuisseLes technologies numériques se font une place dans l’agriculture
Pour la première fois, le recensement fédéral des entreprises agricoles a abordé le thème du digital. Plus d’un tiers des exploitants ont eu recours à des outils numériques en 2020.
L’Office fédéral de la statistique (OFS) a publié mardi son recensement 2020 des entreprises agricoles. La thématique de la digitalisation y est abordée pour la première fois car elle «est une réalité également dans les exploitations agricoles». En Suisse, 37% d’entre elles ont recours à des technologies numériques – soit 18’082 exploitants sur 49’363.
Trois catégories sont particulièrement courantes: l’usage d’un smartphone dans la prise de décisions en lien avec l’exploitation, le recours aux technologies numériques pour travailler les champs et élever les animaux et l’utilisation de logiciels spéciaux.
Plus d’une personne sur quatre (28%) utilise un smartphone pour prendre les décisions relatives à l’exploitation et notamment «des applications pour détecter des maladies, régler et contrôler la température de l’étable, gérer l’affouragement et l’irrigation», détaille le communiqué.
Ces technologies servent aussi à 14% des exploitants lorsqu’ils doivent travailler leurs champs. Mais seuls 2% recourent à des drones pour accomplir certaines tâches. Les outils numériques sont également employés dans l’élevage des animaux. Dans 20% des exploitations, ils servent principalement à l’identification des animaux, ou à l’affouragement, tandis que 23% des éleveurs utilisent des logiciels spéciaux pour la gestion du troupeau, le journal des traitements et le carnet des champs.
L’OFS souligne enfin que la numérisation permet la mise en réseau de «plusieurs branches d’activités entre elles et avec des prestataires externes». Si, à l’heure actuelle, il n’y a encore pas beaucoup d’agriculteurs qui sont équipés d’un dispositif intelligent ou connecté (4%), ni relié à un système central (2%), «35% des agriculteurs ont déclaré qu’ils pensaient investir dans ces technologies au cours des trois prochaines années, dont 12% dans le cadre d’une première acquisition», relève l’OFS. Une tendance qui lui permet de conclure que, d’ici à 2023, «une exploitation sur deux devrait être équipée d’outils numériques».