Guerre en UkraineLourdes peines de prison contre des soldats ukrainiens
Les séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine ont jugé coupables des militaires ukrainiens accusés de «meurtre» et de «traitements cruels envers des civils».
Les séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine ont condamné jeudi et mercredi à de lourdes peines de prison cinq militaires ukrainiens accusés de «meurtre» et de «traitements cruels envers des civils», a annoncé le Comité d’enquête russe. Vladimir Pafitsevitch et Evgueni Vakhnenko ont été reconnus coupables de «traitements cruels envers la population civile», de «recours à des méthodes interdites lors d’un conflit armé» et de «meurtre en groupe avec préméditation», a indiqué jeudi dans un communiqué cette instance chargée des principales investigations en Russie.
Capturés pendant l’offensive russe en Ukraine, ils ont été condamnés chacun à 22 ans de réclusion. Ces peines ont été prononcées par la «Cour suprême» de la République populaire de Donetsk (DNR, dans l’est de l’Ukraine), contrôlée par Moscou qui en a revendiqué l’an dernier l’annexion, non reconnue par la communauté internationale. Les enquêteurs russes les ont accusés d’avoir exécuté un homme de 44 ans en mars 2022, au motif que ce dernier avait vu l’emplacement de positions ukrainiennes à Marioupol, ville conquise ensuite par l’armée russe après un siège dévastateur de plusieurs mois.
Par ailleurs, le Comité d’enquête russe a annoncé jeudi la condamnation à 12 ans de prison d’un autre militaire ukrainien, Egor Kouranov, reconnu coupable de «traitements cruels envers des civils» et «d’utilisation de méthodes interdites dans un conflit armé». Il était jugé pour des tirs de mortier remontant à 2018 et 2020, ayant causé des dommages matériels, des blessures et la mort d’un civil dans la région de Donetsk. Il a également été reconnu coupable d’avoir exécuté un civil à Marioupol en avril 2022, alors qu’il servait dans le régiment Azov, notamment composé de nationalistes ukrainiens et qui s’est illustré dans la défense de la ville.
Mercredi soir, le Comité d’enquête russe avait déjà annoncé que les séparatistes prorusses de la région de Donetsk avaient condamné pour les mêmes motifs deux autres militaires ukrainiens du régiment Azov, Pavel Artiomenko et Anton Romaniouk, à 24 ans de prison chacun. Ils ont été accusés d’avoir bombardé avec des mortiers des immeubles d’habitation et des infrastructures civiles à Marioupol en février et mars 2022.