Aide humanitaireL’ONU a besoin de 4,3 milliards de dollars pour aider le Yémen
Une conférence de donateurs se tiendra lundi à Genève pour tenter de lever des fonds pour venir en aide à plus de 17 millions de Yéménites.
L’ONU a besoin de 4,3 milliards de dollars cette année pour venir en aide à des millions de personnes dans un Yémen ravagé par la guerre. Une conférence de donateurs se tiendra lundi à Genève pour tenter de lever les fonds.
Les organisations d’aide humanitaire ont besoin de cet argent pour venir en aide à 17,3 millions de personnes au Yémen où la guerre a déjà fait des centaines de milliers de morts depuis 2015 et plongé le pays le plus pauvre de la péninsule arabique dans une des plus graves crises humanitaires au monde.
La crise climatique ajoute encore à la gravité de la situation. Au total, ce sont les deux tiers de la population du pays -plus de 21 millions de personnes- qui auront besoin d’une forme d’assistance cette année.
«Mettre fin à cette crise»
Les montants records d’aide pour faire face aux multiples crises actuelles, demandent des efforts herculéens aux pays donateurs, reconnaît l’organisation internationale, mais «sans ce soutien durable à l’opération d’aide au Yémen, la vie de millions de Yéménites sera en jeu et les efforts pour mettre fin au conflit une fois pour toutes, seront encore plus difficiles».
«La communauté internationale a le pouvoir et les moyens de mettre fin à cette crise. Et cela commence par financer intégralement notre appel et s’engager à débourser les fonds rapidement», a déclaré le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui sera présent lundi à Genève pour une conférence co-organisée avec la Suède et la Suisse.
«Donnons de l’espoir»
«Ensemble, inversons enfin le cours de la souffrance. Donnons de l’espoir au peuple yéménite», a-t-il insisté, dans le communiqué. En 2022, l’ONU a obtenu plus de 2,2 milliards de dollars, permettant d’assister près de 11 millions de personnes à travers le pays chaque mois, avec de la nourriture, mais aussi de quoi s’abriter ou encore l’éducation.
Vers la fin de l’année dernière les statistiques ont montré des progrès (le nombre de personnes en situation de famine passant de 161’000 à zéro, selon l’ONU). Les belligérants s’étaient accordé sur une trêve qui a couru d’avril à octobre l’année dernière.
«Mais ce progrès reste extrêmement fragile et pourrait rapidement s’inverser», met en garde l’ONU, si l’argent venait à manquer. «Bien qu’il soit essentiel de maintenir des activités vitales», rappelle l’organisation, il faut aussi «des investissements durables et à grande échelle pour reconstruire et restaurer le Yémen». «Cela contribuera à réduire la souffrance des personnes à long terme – ainsi que l’ampleur et le prix de l’appel humanitaire», souligne encore le communiqué.