Saint-Étienne (F)Le liquide bu par le cheminot mort intoxiqué contenait de la cocaïne
De la drogue ainsi qu’un poison utilisé comme produit de coupe par les trafiquants de coke ont été retrouvés sur le contenant de la boisson létale, a annoncé jeudi la justice.
![Selon le parquet de Saint-Étienne, l’agent de la SNCF serait mort d’une probable overdose après avoir absorbé un liquide contenant de la coke. Selon le parquet de Saint-Étienne, l’agent de la SNCF serait mort d’une probable overdose après avoir absorbé un liquide contenant de la coke.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/03/0e75a94c-e331-4e40-b2b5-35f3a3b736ed.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C1024%2C683&fp-x=0.5&fp-y=0.5007320644216691&s=e5b8802447315173fb6f5fb192e4c1b4)
Selon le parquet de Saint-Étienne, l’agent de la SNCF serait mort d’une probable overdose après avoir absorbé un liquide contenant de la coke.
Photo d’illustration/AFPLe liquide absorbé lundi en gare de Saint-Étienne par un agent SNCF décédé peu après contenait de la cocaïne, a indiqué jeudi le parquet, qui a saisi la police judiciaire après cette probable «overdose». , précisant qu’aucune interpellation n’a encore eu lieu dans cette affaire.
«Le bag-in-box incriminé contenait de la cocaïne et du Lévamisole, produit antiparasitaire inscrit sur la liste II des substances vénéneuses, régulièrement utilisé comme produit de coupe par les trafiquants de cocaïne», a précisé le procureur de Saint-Étienne, David Charmatz.
«Ces éléments ont conduit à modifier le cadre de l’enquête, désormais confiée à la police judiciaire de Saint-Etienne, des chefs d’homicide involontaire et trafic de stupéfiants», alors qu’elle était jusqu’alors ouverte en «recherche des causes de la mort», selon le chef du parquet stéphanois.
Quatre agents ont trinqué au punch empoisonné
Le sac oublié dans le hall de la gare de St-Étienne-Châteaucreux contenait deux «bags-in-box souples de 1,5 litre chacun, a priori neufs et portant la marque d’un producteur de punch». Il a été remis «aux alentours de 18 heures par la Sûreté ferroviaire aux agents d’escale SNCF qui, au lieu» de le placer «aux objets trouvés, décidaient de le consommer», selon le parquet.
Vers 19 heures, quatre agents d’escale se sont servi chacun un verre de l’un des «punchs». Celui qui a bu le premier et recraché en disant à ses collèges de ne pas y toucher a, peu après, fait un malaise entraînant son décès malgré l’intervention des autres agents et celle des pompiers.
L’homme de 41 ans était père de deux enfants. «L’autopsie impute le décès à une intoxication ou à une overdose», selon le parquet. Un des trois autres agents SNCF a subi des examens à l’hôpital universitaire de Saint-Étienne montrant qu’il n’avait pas de séquelle après avoir eu la bouche anesthésiée en trempant ses lèvres dans le verre de son collègue.