Biodiversité – Paris va construire deux gigantesques passes à poissons sur le Rhin

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BiodiversitéParis va construire deux gigantesques passes à poissons sur le Rhin

Pour favoriser, notamment, le retour du saumon, disparu du fleuve depuis l’incendie de Schweizerhalle, à Bâle, en 1986, la France va débloquer 80 millions d’euros.

En Alsace, les poissons, notamment les saumons, pourront profiter de passes spéciales.

En Alsace, les poissons, notamment les saumons, pourront profiter de passes spéciales.

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Deux passes à poissons parmi les plus grandes d’Europe vont être construites sur la rive française du Rhin, pour un montant de 80 millions d’euros (près de 86 millions de francs), a-t-on appris mercredi. Elles sont conçues pour permettre aux poissons de franchir les obstacles naturels et artificiels le long du Rhin, depuis Bâle, jusqu’à l’embouchure à Rotterdam, aux Pays-Bas.

Des crédits de 80 millions d’euros issus du plan de relance du gouvernement français ont été débloqués pour ces projets, situés au niveau des barrages hydroélectriques de Rhinau et Marckolsheim, à la frontière avec l’Allemagne, ce qui va permettre le démarrage de leur chantier cet automne, a indiqué le cabinet de Bérangère Abba, secrétaire d’État française à la biodiversité. Ils financeront l’intégralité du coût de ces deux ouvrages, dont les mises en service sont prévues en 2025 et 2026.

L’incidence de l’incendie de Schweizerhalle

Ces passes, d’une longueur cumulée d’environ 1000 mètres chacune, seront les plus importantes du genre en France et compteront parmi les plus grandes d’Europe. Leurs dimensions, et par conséquent leur coût, s’expliquent par les caractéristiques particulièrement complexes du Rhin et de ses aménagements à ces endroits, a exposé le cabinet de Bérangère Abba.

Elles visent en particulier à favoriser le retour du saumon, poisson emblématique du Rhin, qui en a disparu depuis la grave pollution causée par l’incendie de l’usine chimique Sandoz à Bâle, en novembre 1986.

Le saumon pourrait en profiter

Quatre ouvrages moins importants de même type ont déjà été mis en service durant les deux dernières décennies le long de la rive franco-allemande du Rhin, ainsi que deux autres sur de vieux bras du fleuve, a indiqué Saumon Rhin. Ces constructions «portent leurs fruits, mais il faut rester prudent», estime Jean-Franck Lacerenza, directeur de l’association. Chargée de comptabiliser les saumons, l’association en a recensé, en 2020, un nombre «record» de 200 à la passe d’Iffezheim (Allemagne), au nord de Strasbourg. Mais le résultat du comptage s’annonce moindre cette année, a-t-il prévenu.

(AFP)

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