Football: Zurich et la conjugaison des défaites

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FootballZurich et la conjugaison des défaites

Un revers honorable face à Arsenal en Europa League (1-2), ça change les Zurichois de leurs déconvenues mortifiantes en championnat. Même si la finalité reste…

Florian Vaney Saint-Gall
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Florian Vaney Saint-Gall

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Un exploit doit-il nécessairement s’appuyer sur des bases solides pour exister? Le FC Zurich était proche de donner pas mal de mou à la question jeudi soir. Les Zurichois n’arrivent à rien depuis l’obtention du titre en Super League à la fin du printemps, Arsenal fait forte impression dans l’autre dimension qu’est la Premier League, et pourtant. Le doute s’est invité jeudi soir au Kybunpark. Il y avait trois classes de différence entre les deux équipes, mais tant le penalty de l’égalisation suisse (44e, 1-1) que le dernier quart d’heure crispant pour les Londoniens ont eu tendance à faire remuer le terme d’exploit. Au bout du compte, il y a une défaite (1-2). Une de plus. Mais les honneurs, ça faisait longtemps que le FCZ n’y avait plus eu droit.


Les trois enseignements

  • Elle pourrait devoir vivre ses matches «à domicile» à la Praille et encourager une équipe qui campe sur vingt défaites de rang que la Südkurve continuerait de faire de chacune de ses apparitions dans un stade un moment unique en Suisse. On avait promis au FC Zurich qu’il ne recevrait pas Arsenal chez lui pour son entrée dans la phase de poules d’Europa League. C’était faux. Même délocalisés au Kybunpark de Saint-Gall, les fans zurichois ont fait des lieux leur maison. Quelle ambiance, quelle atmosphère malgré l’exil et la pénibilité du début de saison.

  • D’ailleurs, Granit Xhaka l’avait vu venir: il n’allait pas être accueilli en héros dans son pays. Un héros de la sélection nationale pourtant, il l’a été à l’Euro, et il pourrait le redevenir à la Coupe du monde dans deux mois et demi. Mais en tant que Bâlois, le capitaine d’Arsenal et de la Suisse ne pouvait passer entre les sifflets des rivaux zurichois. Un paradoxe de plus que soulève le football. Quoi qu’il en soit, le milieu de terrain a orienté son équipe vers la victoire, malgré le brouhaha colérique qui a suivi chacune de ses possessions de balle de plus d’une seconde.

  • Contrairement aux prévisions, le duel n’a pas tourné à la correction. C’est que le FC Zurich commence à avoir de l’expérience en matière de défaites. Celle-ci est assurément la plus honorable de toutes, avec le match de reprise face à Young Boys peut-être.  La troupe de Franco Foda n’avait pas seulement l’intention de bien défendre, elle s’était préparée à contrer, à se déployer lorsque le pressing adverse pouvait être géré. Les possibilités de faire mal au grand favori n’ont pas été légion, mais la volonté d’essayer de jouer sans et avec ballon mérite d’être soulignée.

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Le duo du match: Marquinhos et Eddie Nketiah

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Centre de l’un et conclusion de l’autre, centre de l’autre et conclusion de l’un: Marquinhos et Eddie Nketiah ont passé l’obstacle Zurich à deux. Dans un Arsenal qui n’avait pas l’intention de se laisser aller à trop d’extravagances en Suisse, ils ont appuyé sur l’accélérateur exactement quand les Londoniens en avaient besoin. Quand ils l’ont voulu, diront les convaincus.


Le Zurichois du match: Bledian Krasniqi

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Pour ne pas céder de toute part, il fallait un Yannick Brecher dans un bon jour: le gardien zurichois l’a été, réalisant notamment une parade réflexe du pied droit assez bluffante en seconde période.  Reste que pour exister davantage que dans la résistance, quelqu’un devait incarner l’élan offensif. Ce quelqu’un s’est souvent appelé Bledian Krasniqi, précieux en transition. Et très bien remplacé à la 67e par Antonio Marchesano.

Le silence du match

Avant de se lancer dans la seconde période, les deux équipes se sont réunies dans le rond central pour une minute de silence, en mémoire à la reine Elizabeth II. Le club londonien ne s’est par ailleurs pas présenté aux interviews d’après-match, laissant entendre qu’il y avait plus important que des déclarations footballistiques en ce jeudi soir.

Une question pour l’avenir?

Le FC Zurich a-t-il vraiment trouvé une bouée de secours dans ses matches européens?

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