Hockey sur glaceCommentaire: à Sierre, c’est maintenant qu’il faut agir
Les investisseurs, qui souhaitent bâtir un stade de 7000 places, ont une occasion inouïe de convaincre les sceptiques: aider le club à se développer dans de brefs délais.
- par
- Emmanuel Favre
Actuellement en Swiss League, le HC Sierre patinera-t-il en National League, dans une enceinte ultra-moderne en 2026?
L’hypothèse est crédible parce que les investisseurs sont sérieux. Parce que le président de la Ville y voit une opportunité pour sa cité. Parce que le directoire du club montre un esprit d’ouverture.
Mais, alors que les embûches (politiques, financières, stratégiques, sportives, etc.) se profilent - des écueils normaux dans le développement d’un projet d’envergure -, on pourra vérifier la solidité de l’union entre les trois parties impliquées dans leur capacité à les contourner.
A ce stade de la présentation, un élément - peut-être le plus fédérateur car il est générateur d’émotions - ne cadre pas avec les ambitions du projet: le développement du HC Sierre en Swiss League.
Le président Alain Bonnet l’a dit: «A court terme, nous voulons jouer les premiers rôles en Swiss League. A moyen terme, nous visons la promotion en National League.»
Impossible d’augmenter les revenus
Il ne paraît pas réaliste de lorgner le haut du tableau à brève échéance dans le cadre de travail à disposition du club aujourd’hui.
Dans sa vieille patinoire de Graben dénuée de secteurs business, qui s’apparente à un congélateur en hiver, le HCS ne pourra pas accroître ses revenus. Son budget n’excédera pas les 4 millions de francs, loin de ceux des cadors de la catégorie de jeu, bien mieux outillés sur le plan infrastructurel.
L’enveloppe n’est certes pas garante de succès. Mais il est indéniable qu’elle y contribue.
Alors que les critères d’accessibilité à la National League (devenue autonome) ne sont pas clairement définis, le HC Sierre aurait tort de penser que la NL l’attend et qu’elle lui déroulera le tapis rouge lorsque la McSorley Arena (nom fictif) sera érigée.
Québec a bâti le rutilant Centre Vidéotron, mais les Nordiques ne sont pas de retour en NHL pour autant.
Verrouiller la 1re place
Face à cette réalité, les investisseurs ont une occasion inouïe de délivrer un message rassurant au public.
Comment?
En contribuant à la professionnalisation du club et à l’amélioration de l’équipe avant d’obtenir la majorité du capital-actions.
La démarche pourrait permettre au HCS de verrouiller la 1re place tant qu’il n’aura pas de stade pour patiner à l’étage supérieur.
De ramener la foule, et donc de séduire de futurs abonnés à la McSorley Arena (nom fictif).
Et de rassurer les personnes qui doutent encore de leur vertu.