SessionIl faut installer plus de panneaux solaires le long des routes et des rails
Le National a largement accepté deux motions qui demandent d’accélérer le développement de l’énergie photovoltaïque.
- par
- Christine Talos
Les CFF et l’Office fédéral des routes devront installer autant que possible des panneaux solaires sur les infrastructures existantes telles que les murs antibruit, les façades, halls de gare, toitures de quais, arrêts, portails de tunnel, parkings d’aires de repos, etc. Le Conseil national a accepté jeudi à une large majorité deux motions en ce sens.
L’OFROU et les CFF semblent peu intéressés à assumer leur rôle de modèle en matière d’utilisation d’énergies renouvelables, a critiqué Martina Münz (PS/SH) au nom de la commission. «Ils doivent changer d’orientation. Toutes les surfaces possibles de l’infrastructure des routes nationales et des chemins de fer doivent être utilisées sans délai pour la production d’électricité. Même les toitures des tronçons d’autoroute doivent être examinées et, si possible, rapidement équipées d’installations photovoltaïques», a-t-elle ajouté.
Impossible sinon de s’affranchir des énergies fossiles
«Les Perspectives énergétiques 2050+ prévoient une production annuelle de 34 térawattheures à partir d’installations photovoltaïques. Cela représente 13 fois plus que ce que nous produisons aujourd’hui. Sans un développement massif du photovoltaïque, il sera impossible de s’affranchir des énergies fossiles», a abondé Christine Bulliard-Marbach (C/FR).
Seule l’UDC s’est opposée de manière véhémente aux deux motions. Plusieurs membres ont estimé que les investissements nécessaires n’en valaient pas la chandelle vu le peu d’électricité que ces panneaux solaires apporteraient par rapport aux besoins globaux. Certains ont estimé qu’il était préférable d’investir plutôt dans le nucléaire.
Un argument balayé par la ministre de l’Environnement, Simonetta Sommaruga. «La population attend de nous que nous mettions maintenant en œuvre rapidement ce qui est possible», a-t-elle expliqué. «Ce n’est pas l’un ou l’autre. Même si cette motion ne résout pas tous les problèmes du monde, nous ne devons pas renoncer à la mettre en œuvre car elle contribuera à la sécurité de l’approvisionnement».