Ski-alpinisme: La grande Patrouille des Glaciers est annulée, la petite est maintenue

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Ski-alpinismeLa grande Patrouille des Glaciers est annulée, la petite est maintenue

Les organisateurs de la mythique course n’ont décidément pas eu de chance avec la météo. La grande patrouille est finalement annulée tandis que celle partant d’Arolla est maintenue.

Rebecca Garcia
par
Rebecca Garcia
Le temps a eu raison de nombreuses courses.

Le temps a eu raison de nombreuses courses.

FrP

Les rafales de vent et les chutes de neige avaient fait tomber à l’eau les premiers départs de la Patrouille des Glaciers, prévue dans la nuit de mardi à mercredi. Ceux agendés vendredi ont d’abord été repoussés de 24 heures, avant que les organisateurs ne se résignent à annuler la course Z2, à savoir la grande patrouille partant de Zermatt. Celle au départ d’Arolla est pour l’heure encore sur la table. Ces décisions ont été annoncées vendredi soir.

Une fenêtre plus favorable se dessinait pourtant dans la nuit de samedi à dimanche. Les bulletins de prévisions publiés par le service météo de la PdG annonçaient une première partie de nuit nuageuse, avec quelques averses de neige passagères sur les reliefs. Dimanche au petit matin, le ciel devait devenir sec «avec une nébulosité changeante et parfois des bancs de brouillard sur le parcours.»

Les conditions avaient beau être meilleures que les jours d’avant, elles restaient extrêmes.

Les conditions avaient beau être meilleures que les jours d’avant, elles restaient extrêmes.

PdG, bulletin météo

Dans un frigo

Le chef de la sécurité a affirmé dans une capsule vidéo postée sur Instagram que les participants devaient «se dire que l’on entre dans un frigo.» Il estimait aussi que «si la météo sera clémente, le froid ne le sera pas.» Des conditions extrêmes, donc, qui ne pointaient pas encore vers une annulation pure et dure des courses A2 (Arolla - Verbier) et Z2 (Zermatt - Verbier).

C’est plutôt la possibilité d’évacuer les éventuels blessés qui s’inscrit comme une condition sine qua non pour lancer les patrouilleurs dans la nuit. «Avec le manteau nuageux persistant, les conditions de visibilité entre Zermatt et Arolla durant la nuit ne permettront pas d’évacuations, tant par voie aérienne que par voie terrestre», précise la PdG vendredi soir.

Parmi les personnes déjà présentes à Zermatt jeudi, beaucoup évoquaient la difficulté de lancer ou non la course. «L’Armée ne voudra prendre aucun risque», avance un homme, en pensant aux personnes victimes du drame à Tête Blanche.

«Les conditions de vols pour les hélicoptères, qui doivent permettre des évacuations sanitaires, sont un des critères prépondérants parmi les 11 paramètres de l'équation», nous précise l’organisation. Ces onze critères comprennent aussi les précipitations ou tempêtes annoncées, ou encore le risque d’avalanches et de coulées.

Pas de risques inconsidérés

Les participants évoquent spontanément cet accident de montagne. Une tragédie qui s’est ajoutée à d’autres histoires de personnes décédées autour des sommets. Alors on tend à viser le risque zéro, qui demeure inexistant.

Aucune patrouille n’aura pu rallier la ligne d’arrivée de Verbier au départ de Zermatt lors de cette 24e édition de la Patrouille des Glaciers. Le ciel n’en voulait pas, et les organisateurs ne voulaient pas d’accident. «Le commandant de la PdG partage la frustration des patrouilles Z2, des troupes engagées, du public, des partenaires et des médias.» Et espère pouvoir donner le départ à celle partant d’Arolla, dimanche matin.

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