Fukushima: Quatre ouvriers éclaboussés par de l’eau radioactive

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FukushimaQuatre ouvriers éclaboussés par de l’eau radioactive

Un incident est survenu vendredi sur le site de la centrale accidentée le 11 mars 2011. Sur les quatre travailleurs touchés, deux ont dû être hospitalisés.

Un tuyau du système de filtration ALPS, utilisé pour traiter les eaux de la centrale, s’est accidentellement détaché. (Archive)

Un tuyau du système de filtration ALPS, utilisé pour traiter les eaux de la centrale, s’est accidentellement détaché. (Archive)

AFP

Quatre ouvriers qui travaillaient sur le chantier de démantèlement de la centrale accidentée de Fukushima Daiichi (nord-est du Japon) ont été éclaboussés par de l’eau contenant des substances radioactives. Deux d’entre eux ont dû être hospitalisés par précaution.

Cinq ouvriers au total nettoyaient des canalisations du système de filtration ALPS, utilisé pour traiter les eaux de la centrale accidentée lors de la catastrophe du 11 mars 2011, lorsqu’un tuyau s’est accidentellement détaché, éclaboussant deux personnes, a expliqué un porte-parole de Tepco, l’opérateur de la centrale. Deux autres ouvriers ont été contaminés alors qu’ils nettoyaient les dégâts, a ajouté le porte-parole.

Les niveaux de radiation relevés sur les deux hommes hospitalisés étaient au-delà du seuil considéré comme inoffensif. La probabilité que les deux hommes aient subi des brûlures dues à l’exposition aux radiations était considérée comme faible par un médecin, a dit Tepco. «On nous a dit que l’état des deux ouvriers hospitalisés était stable», a déclaré le porte-parole, ajoutant qu’ils «resteront à l’hôpital pendant environ deux semaines pour des examens de suivi». Tepco étudie les circonstances de l’accident et examine les mesures à prendre pour éviter qu’il ne se reproduise, a-t-il ajouté.

Rejet de l’eau dans l’océan

L’opérateur de la centrale a commencé fin août à rejeter dans l’océan Pacifique, après traitement et dilution, l’eau issue notamment des injections nécessaires pour refroidir des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima après le gigantesque tsunami de 2011. La deuxième phase du rejet, opéré de manière graduelle et qui doit durer jusqu’au début des années 2050 selon le calendrier actuel, s’est achevée cette semaine.

Ce processus a été validé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et Tokyo assure qu’il est sans danger pour l’environnement et la santé humaine. Cette eau a été traitée à l’aide du système ALPS («Système avancé de traitement des liquides») pour la débarrasser de ses substances radioactives, à l’exception du tritium, un radionucléide qui n’est dangereux qu’à de très hautes doses concentrées selon des experts.

C’est pourquoi cette eau est diluée avec de l’eau de mer avant d’être évacuée dans l’océan Pacifique, afin que son niveau de radioactivité ne dépasse pas le plafond visé de 1.500 Bq/L, soit un niveau 40 fois inférieur à la norme japonaise pour ce type d’opération. Le Japon prévoit en tout de rejeter en mer plus de 1,3 million de m3 d’eau tritiée de Fukushima – soit l’équivalent de 540 piscines olympiques.

(AFP)

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