FranceDu fromage végane aurait été à l’origine de graves cas de listériose
L’entreprise française Jay & Joy est dans le collimateur du parquet de Paris après quatre cas graves de listériose survenus en janvier à la suite de la consommation de ces produits.
Le pôle santé publique (PSP) du parquet de Paris est saisi depuis le 1er juin de plusieurs cas de listériose liés à la consommation de produits du spécialiste des fromages véganes Jay & Joy, a indiqué vendredi le ministère public. Confirmant un article du site L’Informé, le parquet a précisé ne pas vouloir en dire plus «afin de préserver les investigations à venir».
Jay & Joy a dû cesser la production et la commercialisation de ses produits en janvier 2023 après que cinq personnes, dont quatre femmes enceintes, ont présenté de cas graves de listériose. D’après les autorités sanitaires, les quatre femmes enceintes qui ont contracté la maladie ont accouché prématurément.
Des enquêtes ont révélé «des irrégularités de l’entreprise, notamment concernant la maîtrise du risque de contamination microbiologique des produits fabriqués au sein de l’usine», avait alors pointé la Direction générale de la santé. En cessation de paiements après cette «grave crise de qualité», le fabricant de fromages véganes a depuis été repris en juin par des investisseurs.
Le nouveau PDG de Jay & Joy, César Augier, a dit à l’AFP ne pas être «au courant de ce qu’il se passe du point de vue de l’enquête», et avoir «mis en place toutes les mesures possibles pour qu’une situation comme celle-là ne se reproduise jamais».
Sur sa page Facebook et Instagram, l’entreprise a annoncé que ses produits étaient à nouveau disponibles à la vente en ligne depuis cette semaine. En 2022, elle avait réalisé 2,8 millions d’euros de chiffre d’affaires grâce à ses produits véganes.
Au moment de la reprise de Jay & Joy, M. Augier avait indiqué que ses deux fondateurs, Mary Carmen et Eric Jähnke, devaient travailler quelque temps comme «consultants» afin «d’assurer la continuité». Il a précisé vendredi à l’AFP que ces derniers avaient «assuré une passation» avant la reprise de l’entreprise, et qu’ils n’étaient aujourd’hui «pas du tout impliqués» dans son fonctionnement.