Formule 1 - Grosse frayeur pour Norris, immense joie pour Russell

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Formule 1Grosse frayeur pour Norris, immense joie pour Russell

La pluie a bouleversé la hiérarchie lors de la séance qualificative du GP de Belgique. Si la pole a bien été signée par Max Verstappen, l’incroyable George Russell place sa Williams en première ligne.

Luc Domenjoz
par
Luc Domenjoz

Grosse frayeur pour Lando Norris

La troisième séquence des qualifications, Q3, vient à peine de démarrer quand Sebastian Vettel, dans sa radio de bord, s’adresse à Michael Masi, le directeur de course: «C’est beaucoup trop dangereux, il y a trop d’eau, il faut
arrêter cette séance au drapeau rouge…»

Quelques secondes plus tard, Lando Norris s’élance à pleine vitesse pour un tour rapide. Il attaque le fameux Raidillon quasiment à fond, perd le contrôle de l’arrière, et vient taper le mur de pneus à plus de 250 km/h, ce qui fait rebondir sa monoplace comme une toupie sur la piste.

La McLaren est détruite. Emmené à l’hôpital du circuit, Lando Norris se plaint de douleurs au coude gauche, et il est alors transporté en ambulance à l’hôpital de Liège pour des radiographies plus détaillées - qui n’ont révélé
aucune fracture. Le pilote britannique sera donc au départ du Grand Prix de Belgique ce dimanche. Mais sa boîte de vitesses, détruite, ayant dû être remplacée, il sera reculé de quatre places sur la grille de départ pour s’élancer 14e. «Je suis déçu, parce que je pense que j’aurais pu me battre pour la pole-position », commenta-t-il de retour au circuit. Je ne crois pas que je prenais trop de risques, mais la voiture fonctionnait à merveille ici et dans ces conditions. C’est dommage.»

Russell au bord des larmes

«Bien joué mon gars, tu as fait mieux que Monsieur Lewis Hamilton». Prononcés par son ingénieur dans sa radio de bord, ces mots eurent un effet terrible sur George Russell, qui venait de réussir l’exploit de hisser sa modeste Williams sur la première ligne de la grille de départ.

Au bord des larmes, le Britannique ne savait plus quoi dire au moment de descendre de voiture: «Non, je ne sais pas qu’ajouter. Me retrouver en Q3 n’est vraiment pas habituel, j’étais donc dans une position enviable, celle de quelqu’un qui n’a rien à perdre. La voiture était excellente aujourd’hui, je me sentais totalement en confiance, et j’ai attaqué. On avait gardé de la puissance moteur pour le dernier tour, et ça a payé.»

Toto Wolff a décidé

En arrivant à Spa, jeudi, tout le monde s’attendait à une annonce de Mercedes au sujet de l’équipier de Lewis Hamilton la saison prochaine. Car tant George Russell que Valtteri Bottas, les deux pilotes en lice, souhaitaient connaître leur avenir au plus vite, afin de préparer la suite de leur carrière au cas où ils n’étaient pas retenus.

«Si cette décision avait été facile à prendre, je l’aurais prise il y a déjà longtemps»

Toto Wolff, patron de Mercedes, quant au choix entre George Russel et Valtteri Bottas pour accompagner Lewis Hamilton la saison prochaine

Aucune annonce n’a pourtant été faite par Mercedes, et les deux pilotes sont restés muets au sujet de leur futur. «Rien à signaler», lâchait simplement Valtteri Bottas en arrivant à Spa. Samedi pourtant, Toto Wolff, le patron de Mercedes, a confirmé qu’il avait déjà pris sa décision. Mais qu’il ne l’annoncera que lorsque l’avenir du pilote
non retenu sera fixé.

«Si cette décision avait été facile à prendre, je l’aurais prise il y a déjà longtemps», admet l’Autrichien. Nous savons ce que nous avons avec Valtteri, et nous savons ce que nous avons avec George. Tous deux font partie de notre famille, et il y a des pour et des contre de chaque côté. Je dois juste gérer la situation au mieux, pour ne laisser personne sur le carreau. Il faut que celui qui ne sera pas retenu soit tout de même satisfait par ce qu’on lui proposera.»

Le patron assure que la première ligne signée par George Russell à Spa ne change rien à sa décision. «Non, et j’étais même déçu qu’il ne soit pas en pole-position », a-t-il plaisanté. Mais sa performance ici ne change rien. Je sais ce qu’il vaut. Il a été extraordinaire dans les formules de promotion, extraordinaire chez Williams et extraordinaire l’an dernier quand il a piloté pour nous à Bahreïn. Si j’avais eu besoin d’une preuve de plus de son talent, ça n’aurait pas été normal…»

On peut donc s’attendre à connaître le nom de l’équipier de Lewis Hamilton pour 2022 dans les jours à venir. Et il y a gros à parier qu’il s’agira d’un tout jeune pilote qui s’élancera de la première ligne à Spa…

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