Le décret français interdisant les emballages plastiques est biffé

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Fruits et légumesLe décret français interdisant les emballages plastiques est biffé

Saisi par les industriels du plastique, le Conseil d’État français a annulé, vendredi, le décret d’application, qu’il juge «illégal». Le gouvernement doit écrire un nouveau texte.

L’interdiction de ces emballages, visant une trentaine d’entre eux, devait «permettre d’éviter plus d’un milliard d’emballages en plastique inutiles chaque année», avait indiqué, l’an dernier, le gouvernement français.

L’interdiction de ces emballages, visant une trentaine d’entre eux, devait «permettre d’éviter plus d’un milliard d’emballages en plastique inutiles chaque année», avait indiqué, l’an dernier, le gouvernement français.

AFP

En France, depuis le 1er janvier 2022, de nombreux fruits et légumes frais non transformés, comme les courgettes, poivrons, concombres, pommes, poires ou oranges, ne pouvaient plus être vendus sous emballage plastique. Le décret d’application de cette mesure était paru en octobre 2021 et fixait, notamment, des tolérances d’emballages plastiques jusqu’en 2026 pour les plus fragiles, comme les fruits rouges.

Ce calendrier progressif a été jugé illégal par la plus haute instance administrative française, le Conseil d’État, saisie notamment par les industriels du plastique. Pour elle, l’État a outrepassé le mandat qui lui avait été fixé dans le cadre de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire. Cette dernière avait «confié au gouvernement la tâche de lister les seuls fruits et légumes présentant un risque de détérioration s’ils étaient vendus en vrac, afin de les exempter de l’interdiction d’emballage plastique de façon définitive», explique le Conseil d’État.

Or, dans le décret d’application, le gouvernement a non seulement «inclus dans sa liste des fruits et légumes ne présentant pas nécessairement de risque de détérioration», mais a en plus «fixé, pour chacun de ces fruits et légumes, la période durant laquelle ils pourraient continuer à être vendus sous emballage plastique après le 1er janvier 2022», indique le Conseil d’État.

L’État devra «redéfinir une liste»

En conséquence, «le décret du 8 octobre 2021, relatif à l’obligation de présentation à la vente des fruits et légumes frais non transformés sans conditionnement composé pour tout ou partie de matière plastique, est annulé», conclut le Conseil d’État, suivant en cela l’avis du rapporteur public rendu le 14 novembre. L’État «devra redéfinir une liste par décret pour répondre à la mission que lui a confiée la loi», est-il ajouté.

Il devra en outre verser la somme de 2000 euros au syndicat Alliance plasturgie & composites du futur, au syndicat Polyvia, à la Fédération française de la coopération fruitière, légumière et horticole et à l’Association interprofessionnelle des fruits et légumes frais.

«Un milliard d’emballages plastiques inutiles chaque année»

Avant l’entrée en vigueur de cette interdiction, en France, 37% des fruits et légumes étaient vendus sous emballage plastique. L’interdiction de ces emballages, visant une trentaine d’entre eux, devait «permettre d’éviter plus d’un milliard d’emballages en plastique inutiles chaque année», avait indiqué, l’an dernier, le gouvernement. Le président Emmanuel Macron avait mis en avant, en septembre 2021, le fait que la France serait «le premier pays à ne plus avoir de plastique autour de ses fruits et légumes», promettant une «vraie révolution».

(AFP)

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