Hockey sur glace – Commentaire: avant de parler de titre, le LHC doit trouver son identité de jeu

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Hockey sur glaceCommentaire: avant de parler de titre, le LHC doit trouver son identité de jeu

Comme la saison dernière, le Lausanne HC n’a pas atteint ses objectifs et quitte déjà les play-off au stade des quarts de finale. Les Lions sont très loin de figurer parmi les prétendants au titre national. 

Cyrill Pasche
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Cyrill Pasche
Avant de parler de titre, le LHC doit définir quelle est sa véritable identité sur la glace.

Avant de parler de titre, le LHC doit définir quelle est sa véritable identité sur la glace. 

Pascal Muller/freshfocus

A Fribourg, Christian Dubé – tout d’abord directeur sportif dès 2015, puis entraîneur depuis 2019 - a eu besoin de cinq bonnes années avant de parvenir à bâtir une équipe capable de convoiter un titre national. 

A Lausanne, où Petr Svoboda dirige la manœuvre depuis 2020, le club a commencé par faire les choses à l’envers: parler du titre avant même d’avoir sous la main une équipe capable de s’en emparer. Ensuite en bâtissant un groupe il est vrai très prometteur (celui de la saison 2020-2021) pour mieux le démanteler pièce par pièce dans la foulée (Malgin, Jooris, Vermin, Moy).  

Tout comme Dubé à ses débuts à Fribourg, l’omnipotent Tchèque du LHC mérite aussi son droit à l’erreur. Mais voilà, comme la saison dernière, son équipe n’a pas répondu aux attentes. Sortie en quarts de finale par les ZSC Lions au printemps dernier (4-2), elle a encore mesuré tout l’écart qui la sépare des meilleures écuries contre FR Gottéron cette année au même stade de la compétition (4-1), le tout après avoir disputé une saison régulière mitigée et peu divertissante. 

Petr Svoboda est aux manettes depuis 2020. Pour l’instant, le succès n’est pas encore au rendez-vous.

Petr Svoboda est aux manettes depuis 2020. Pour l’instant, le succès n’est pas encore au rendez-vous. 

freshfocus

A ce stade et après deux éliminations précoces en play-off, Lausanne est loin de figurer parmi les prétendants au titre national: Zoug, Fribourg, Zurich, mais aussi Bienne et même Rapperswil, l’étoile montante de National League, sont en avance sur le LHC. Aucune de ces équipes (même si la puissance financière de Zoug a accéléré le processus) n’a toutefois pris de raccourcis. Toutes ont misé sur une certaine continuité avec une identité de jeu claire et bien affirmée.  

Mais la première question à se poser est peut-être de savoir ce qui est vraiment le plus important à court terme. S’agit-il de recréer un fort engouement autour du club, de mettre sur la glace une équipe gagnante qui dégage une véritable identité de jeu et au travers de laquelle les supporters peuvent s’identifier et surtout se divertir? Ou s’agit-il simplement de «vendre» année après année un hypothétique titre de champion sans trop se soucier du reste? 

Peu importe la voie choisie, de nombreux ajustements devront être effectués rapidement afin de combler l’écart grandissant qui sépare actuellement le LHC des meilleures formations de la Ligue (Zoug, Fribourg, Zurich).   

La question du coach

La première décision qui semble s’imposer est celle de l’entraîneur, malgré l’attachement évident que porte Svoboda à John Fust, le coach actuel. Après une saison aussi chaotique, le Canado-Suisse est-il encore l’homme de la situation pour guider le LHC vers les sommets?

Il manque toutefois encore beaucoup de pièces avant que ce groupe puisse être considéré comme un prétendant au titre: une fraction étrangère de niveau supérieur, davantage de talent offensif, et surtout un grand gardien d’avenir devant les filets.

Autant dire que Petr Svoboda, qui ne manquera certainement pas l’occasion de brandir les excuses habituelles à l’heure du bilan de fin de saison (blessés, fatigue, Top 6 manqué pour un match annulé à Langnau, scores serrés en play-off malgré l’élimination, etc.) repartira une fois de plus d’assez loin. Et un seul été ne sera certainement pas suffisant pour venir à bout de ce chantier.

Mais il y a tout de même du positif dans tout cela: Petr Svoboda, qui a tant vanté son fameux «plan de cinq ans» à son arrivée en 2020, est toujours parfaitement dans les temps. 

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