Berne - Les Verts critiquent l’échec de la COP26 et le Conseil fédéral

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BerneLes Verts critiquent l’échec de la COP26 et le Conseil fédéral

En ouverture de l’assemblée du parti, son président Balthasar Glättli s’en est pris au gouvernement accusé de ne pas mieux protéger l’environnement. Une résolution a été adoptée.

Christine Talos
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Christine Talos

Alors que la COP26 sur le climat touche à sa fin à Glasgow, les Verts tenaient samedi une assemblée des délégués à Berne. «La Suisse a besoin de davantage de Vert, partout. Il faut du Vert contre la double crise du climat et de la biodiversité», a lancé le président du parti et conseiller national Balthasar Glättli dans son discours d’ouverture. Pour le Zurichois, les deux thèmes sont étroitement liés. «Le réchauffement accélère le recul de la biodiversité et la diminution des espèces attise le dérèglement climatique», a-t-il expliqué. Il est par conséquent d’autant plus important de mener maintenant une politique d’avenir».

«Nous avons besoin d’un autre Conseil fédéral»

Le Zurichois a vivement critiqué le manque de résultat de la conférence sur le climat en Écosse. «Ces deux dernières semaines ont débouché sur un fiasco», a-t-il lancé. Et il s’en est pris à la position du Conseil fédéral à Glasgow. «Il prétend que la Suisse est un modèle en matière de protection climatique. Cet écoblanchiment est honteux. Ses propositions contre la double crise du climat et de la biodiversité sont bien maigres, elles sont loin d’être à la hauteur de ce double défi», a-t-il tonné.

«Le conseiller fédéral Parmelin a fait la morale aux autres États en requérant des objectifs intermédiaires ambitieux. Alors que la stratégie climatique du Conseil fédéral ne comporte aucun objectif climatique contraignant, ni des mesures concrètes pour y parvenir», a ajouté Balthasar Glättli. «Nous avons besoin d’un autre Conseil fédéral, pour le bien du climat, de la biodiversité, pour le bien de notre planète dans son ensemble!»

Résolution signée

Les délégués ont tiré les conséquences de la débâcle de la COP26 et d’une politique climatique suisse «au point mort» en adoptant une résolution urgente en faveur d’un tournant écologique équitable, qu’ils veulent placer au cœur de l’agenda politique. «Il ne suffit pas d’avoir des objectifs de réduction... il faut encore définir les mesures pour les réaliser. La double crise du climat et de la biodiversité ne va pas disparaître parce que la politique est au point mort», a ironisé Aline Trede, présidente du groupe parlementaire des Verts.

La résolution demande de décarboner le secteur financier suisse. Faute de quoi, le parti compte exercer la pression nécessaire via une initiative populaire, menace le parti. Le texte demande aussi d’instaurer un mécanisme de surveillance, doté de sanctions. Enfin, la Suisse doit contribuer au fonds de l’ONU afin de soutenir le tournant écologique de la communauté internationale, mais pas au détriment de la coopération au développement, ni de la lutte contre la pauvreté.

À l’approche des votations fédérales du 28 novembre, les Verts ont aussi rappelé les enjeux de la loi Covid qu’ils soutiennent, tout comme le certificat. Pour rappel, le parti soutient également l’initiative sur les soins infirmiers et dit non à la loi à l’initiative sur la justice.

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