Gabon: Oligui prêtera serment comme «président de transition»

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GabonOligui prêtera serment comme «président de transition»

Victime d’un putsch, le Gabon est en plein changement. Lundi, le général Brice Oligui Nguema prêtera serment devant la Cour constitutionnelle. 

À droite, le général Brice Oligui Nguema.

À droite, le général Brice Oligui Nguema.

AFP

Le nouvel homme fort du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo Ondimba, prêtera serment en tant que «président de transition» lundi 4 septembre, devant la Cour constitutionnelle, ont annoncé jeudi les putschistes.

Le général Oligui a également «décidé (…) de la mise en place progressive des institutions de la transition» au pouvoir, a annoncé à l’antenne des télévisions d’État le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), qui rassemble l’ensemble des chefs de corps de l’armée.

«La meilleure solution»

La principale plateforme de l’opposition au Gabon a demandé jeudi aux militaires d’achever le comptage des bulletins de vote pour reconnaître la «victoire» de son candidat. La plateforme Alternance 2023 a également «invité les forces de défense et de sécurité à la discussion afin d’évaluer, dans un cadre patriotique et responsable, la situation et de trouver, entre Gabonais, la meilleure solution» pour «permettre au pays de sortir grandi de cette situation».

Le Gabon respectera tous ses engagements sur les plans intérieur et extérieur, a promis jeudi le comité des chefs de l’armée au lendemain de leur putsch. «Le général de brigade Brice Oligui Nguema, président de transition, tient à rassurer l’ensemble des bailleurs de fonds, des partenaires au développement, ainsi que les créanciers de l’État que toutes les dispositions seront prises, afin de garantir le respect des engagements de notre pays aussi bien sur le plan extérieur qu’intérieur», a annoncé à l’antenne des télévisions d’État, le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), qui rassemble l’ensemble des chefs de corps de l’armée.

«On est contents et on a quelques craintes»

«Ce qui me rassurerait, c’est qu’on remette le pouvoir à Ondo Ossa qui a gagné le vote, car les militaires ne peuvent pas diriger un pays, il faut que la transition se fasse rapidement», veut espérer Jasmine Assala Biyogo, 35 ans, propriétaire d’un petit bar du centre de Libreville. «On est contents et on a quelques craintes, c’est les deux sentiments», abonde Josée Anguiley, 36 ans, entre deux gorgées de bière.

Pour sa part, le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell a souligné que le putsch militaire faisait suite à des élections «pleines d’irrégularités».

L’Union africaine s’interroge

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine se réunissait jeudi, pour examiner la situation au Gabon, a annoncé l’organisation continentale dans un communiqué. «À l’instant – le Conseil de paix et de sécurité de l’UA est réuni pour examiner la situation au Gabon», a indiqué l’UA, dans son communiqué, diffusé sur X (ex-Twitter).

La réunion est présidée par le commissaire aux affaires politiques de l’Union africaine, le Nigérian Bankole Adeoye, et l’actuel titulaire de la présidence tournante du conseil, le Burundais Willy Nyamitwe, ajoute le communiqué, sans plus de détails.

Mercredi, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a condamné «fermement» ce qu’il a décrit comme «la tentative de coup d’État» au Gabon, pays d’Afrique centrale riche en pétrole, qui était dirigé depuis plus de 55 ans par la famille Bongo.

(AFP)

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