MexiqueLe chef présumé d’un cartel arrêté
Identifié comme l’une des «cibles principales» de l’agence antidrogue des États-Unis (DEA), l’homme est soupçonné d’être responsable des enlèvements de quatre Américains en mars et le meurtre de deux d’entre eux.
Les autorités mexicaines ont arrêté le chef présumé d’un cartel de narcotrafiquants soupçonné d’être impliqué dans l’enlèvement de quatre Américains en mars et le meurtre de deux d’entre eux, selon des médias locaux vendredi.
Identifié comme l’une des «cibles principales» de l’agence antidrogue des États-Unis (DEA), l’homme est l’un des «principaux dirigeants de l’une des organisations criminelles les plus implantées dans l’État de Tamaulipas (nord-est)», a indiqué jeudi soir le secrétariat mexicain (ministère) de la Marine dans un communiqué, sans révéler son identité.
Vendredi, l’homme a été identifié – sans confirmation officielle – dans la presse locale sous le nom de José Alberto García Vilano, et le pseudonyme, La Kena. Selon des médias mexicains, il est lié à l’une des factions les plus dangereuses du Cartel du Golfe (CDG) et est impliqué dans le rapt de quatre Américains.
Deux morts
Leur enlèvement s’est produit le 3 mars dans la ville frontière de Matamoros, dans l’État de Tamaulipas. Les quatre Américains avaient traversé la frontière entre les États-Unis et le Mexique au volant d’un monospace blanc immatriculé en Caroline du Nord avant d’être visés par des tirs, puis enlevés par des hommes armés à Matamoros.
Sur les quatre Américains enlevés, deux sont morts et deux ont été retrouvés plus tard, l’un blessé par balle et l’autre indemne, dans la périphérie de Matamoros. Une passante mexicaine a également été tuée dans l’échange de coups de feu.
Après l’enlèvement, le Cartel du Golfe a remis une lettre aux autorités, dans laquelle l’organisation criminelle a accusé les ravisseurs d’avoir agi sans l’autorisation de leurs chefs. Selon des vidéos diffusées par des médias mexicains, José Alberto Garcia Vilano a été arrêté alors qu’il faisait ses courses dans un centre commercial de luxe de la ville de Monterrey, dans l’État mexicain de Nuevo Leon (nord-est).
L’État de Tamaulipas, où se trouve la ville frontalière de Matamoros que les quatre Américains ont traversée à leur arrivée au Mexique, est l’un des États les plus touchés par le trafic de drogues. Les routes de cette région sont considérées comme les plus dangereuses du Mexique, en raison des risques d’enlèvement et d’extorsion par des groupes criminels.