effet CovidSelon son PDG, la compagnie aérienne scandinave SAS lutte pour survivre
L’action du transporteur nordique a plongé de plus de 12% lundi après des déclarations alarmistes de son patron Anko Van der Werff qui a annoncé des coupes budgétaires dans la presse.
Lourdement touchée par les effets de la pandémie de Covid-19, la compagnie aérienne scandinave SAS «lutte pour survivre», a déclaré son patron, qui entend réduire les coûts, entraînant un plongeon de plus de 12% de l’action lundi.
«Quand je vois à quoi ressemble le marché aujourd’hui, comment nos clients changent et l’ampleur de notre dette, c’est absolument clair» que SAS «lutte», a dit au journal danois «Finans» Anko Van der Werff, arrivé à la tête de l’entreprise en juillet.
SAS rencontre aujourd’hui plusieurs problèmes, selon le PDG, notamment en raison de la baisse durable des voyages d’affaires et «des accords sociaux plus coûteux» que la plupart de ses concurrents.
Moins de coûts, plus de flexibilité
Pour faire face à la situation, le PDG a annoncé convoquer les principaux syndicats pour trois mois de négociations – notamment sur une réduction des coûts et une plus grande flexibilité. «Cela exige la compréhension et la volonté de tous (…). SAS doit être compétitif pour pouvoir survivre, se développer et créer des emplois», a plaidé Anko Van der Werff.
En fin de matinée à la Bourse de Stockholm, l’action SAS perdait 12,3% à 1,59 couronne.
SAS, qui a supprimé 5000 postes, soit 40% de ses effectifs l’an dernier, a annoncé en mai un crédit supplémentaire de près de 300 millions d’euros des États danois et suédois, ses principaux actionnaires (21,8% chacun), pour traverser la crise liée au Covid-19. Cette aide s’ajoute à un premier crédit d’un montant similaire ainsi qu’à une augmentation de capital en 2020.