Football - Les scénarios qui envoient la Suisse à la Coupe du monde

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FootballLes scénarios qui envoient la Suisse à la Coupe du monde

Dynamiter la Bulgarie à Lucerne et espérer: dans les grandes lignes, voilà la mission des Helvètes, lundi. Mais il existe plus d’un rebondissement possible.

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Le but de Silvan Widmer inscrit à Rome pourrait faire toute la différence.

Le but de Silvan Widmer inscrit à Rome pourrait faire toute la différence.

AFP

Il faudra deux écrans lundi soir (20h45). La Suisse tient bien son destin en main en vue d’une qualification directe pour la Coupe du monde au Qatar, mais il est plus qu’intimement lié à celui de l’Italie. Alors avec l’œil gauche orienté sur Lucerne, il s’agira d’observer si, oui ou non, le plan de Murat Yakin pour briser encore et encore la défensive bulgare fonctionne. Pendant ce temps-là, l’œil droit pointera sur Belfast et pourra se rendre compte de l’enfer ou de la balade de santé réservés aux Italiens en Irlande du Nord.

La situation de base, c’est deux équipes au coude à coude. Même nombre de points, même nombre de buts encaissés (2) et un non négligeable avantage de chaque côté: ces deux buts supplémentaires inscrits jusqu’ici (13 à 11) pour les Azzurri; cette réussite marquée par Silvan Widmer, à Rome, vendredi. Deux avantages au carrefour de ce qui pourrait devenir une soirée folle, à haut potentiel de rebondissements. On fait le tour des scénarios qui laisseraient la Suisse en héroïne.

1. Une contre-performance italienne

C’est l’option rapidement passée sous la loupe. Parce que très simple à comprendre. Parce qu’assez improbable aussi, même si les Italiens se présenteront au Windsor Park, amoindris, et que perforer le rideau nord-irlandais n’a jamais rien eu d’une sinécure. On peut résumer cela simplement: si la Suisse obtient un meilleur résultat que l’Italie lundi, c’est elle qui ira au Qatar sans passer par les barrages. Deux matches nuls y enverraient l’Italie. Deux défaites et les hommes de Murat Yakin seraient aussi quasiment condamnés, à moins d’une immense débandade italienne. Difficile à croire.

2. L’égalité parfaite

C’est le scénario que les fans suisses les plus assidus sont immédiatement allés explorer, après le match nul obtenu à Rome, vendredi. Si les Helvètes l’emportent 3-0, lundi, pendant que l’Italie s’impose elle 1-0 (par exemple), il y aurait alors égalité parfaite. Points, différence de buts, buts inscrits, encaissés: tous les compteurs montreraient exactement la même chose.

Ce récit-là sacrerait la Suisse, qui dirait alors merci à la règle du but à l’extérieur. Les confrontations directes entre Suisses et Italiens s’étant soldées par deux égalités (0-0 à Bâle, 1-1 à Rome), c’est le pion marqué par Silvan Widmer au Stadio Olimpico, qui ferait foi pour départager les deux nations.

3. Une soirée portes ouvertes à Lucerne

La subtilité, c’est que la Nati peut s’imposer en inscrivant deux buts de plus que l’Italie, cela ne lui ouvre pas automatiquement les portes du Qatar. Cas de figure simple: le champion d’Europe en titre l’emporte 3-2 en Irlande du Nord. Pendant ce temps, Xherdan Shaqiri et ses partenaires prennent le meilleur sur la Bulgarie 3-0. Situation finale: Italiens et Suisses campent sur la même différence de buts, mais les premiers ont marqué 16 fois contre 14 pour les seconds. Voilà la Suisse condamnée à passer par la périlleuse case barrages (demi-finale + finale à gagner pour se qualifier).

Le meilleur moyen d’éviter ces regrets? Faire de la réception de la Bulgarie une soirée portes ouvertes. Car chaque réussite de Noah Okafor et de ses coéquipiers les rapprochera un peu plus de la prochaine Coupe du monde. Reste qu’on risque bien de pouvoir faire, défaire et refaire les comptes plus d’une fois, lundi soir…

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