FootballAnthony Sauthier: «Mon SFC je t’aime et je ne t’oublierai jamais»
Au moment de faire ses adieux, le capitaine de la Praille a publié un message poignant sur les réseaux sociaux. Il évoque aussi la dureté d’une séparation qui «fait mal, très mal»
- par
- Nicolas Jacquier
Depuis ce mercredi, Anthony Sauthier n’est plus un joueur du Servette FC. Une fin abrupte pour un joueur qui aura tout donné à ces couleurs «grenat» qu’il chérissait tant. On peut imaginer son amertume, la déchirure qui en découle. Capitaine abandonné après avoir porté si haut le brassard genevois, le défenseur de la Praille s’en ira livrer d’autres batailles ce printemps, à Yverdon, en Challenge League.
N’ayant pas souhaité dans un premier temps s’exprimer à chaud, «Antho» devait choisir les réseaux sociaux pour évoquer son ressenti, ce qu’il a fait ce jeudi en fin de journée, en publiant un message poignant dans lequel il remercie chacun et chacune pour les innombrables marques de soutien reçues.
«Que c’est difficile d’écrire quelque chose sans craquer, lit-on en préambule. Je ne sais pas du tout par où commencer. Peut-être déjà pour vous remercier par vos innombrables magnifiques messages que j’ai pu recevoir. WOW. Ils me vont droit au coeur. Je les lis tous et tous me font pleurer. Je ne m’attendais pas à un tel engouement, à de tels hommages… bordel si cela fait plaisir! Dans des moments pareils, quel bien ça fait de voir cette chaleur humaine. J’en avais vraiment, vraiment besoin.»
À l’heure de vider son vestiaire, Sauthier (30 ans) évoque le couperet qui s’est abattu sur lui, ce qui lui a été signifié alors qu’il avait progressivement perdu sa place sur le terrain. «Vous imaginez bien que c’est une rupture qui fait mal, très mal. Je ne vais retenir que le positif…»
Le positif, ce sont toutes ces années passées sous la tunique grenat (une histoire vieille de 17 ans, commencée d’abord en junior C avant son retour au club en 2013), ces 251 matches, disputés parfois dans l’anonymat de la Promotion League, avant le retour en Challenge League puis dans l’élite. Le Valaisan, qui avait hérité du brassard de capitaine après la retraite de Tibert Pont, un autre monument du SFC, ne tourne pas une page, mais un livre, celui d’une partie de sa vie sportive. «Je n’ai jamais triché, toujours tout donné, toujours mouillé ce magnifique maillot.»
Au moment de relever un nouveau défi à Yverdon – «Je suis extrêmement reconnaissant de l’opportunité qu’Yverdon me donne», dit-il, Anthony Sauthier remercie «énormément» son épouse, qui est d’«une importance ultime», Alex (cœur avec les doigts), Servette et Yverdon. «Mon SFC, je t’aime et je ne t’oublierai jamais.» Et l’ancien N°2 de la Praille de donner rendez-vous à ses supporters et au peuple servettien pour boire une bière et avaler une saucisse dans la Tribune Nord.
Gageons que Servette saura trouver dans l’intervalle l’occasion de remercier son ex-capitaine à la mesure de son talent. À Genève, l’homme manquera autant que le footballeur dans les cœurs «grenat».