SuisseL’OFSP pourrait autoriser une troisième dose de vaccin
L’Office fédéral de la santé publique dit songer à suivre l’UE pour une 3e piqûre de rappel. La durée de validité du certificat pour les convalescents pourrait être prolongée.


L’OFSP devant la presse ce mardi
DRLa situation sur le front du Covid est relativement bonne et le nombre de cas diminue. C’est en substance ce que Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale à l’Office fédéral de la santé publique a déclaré lors du traditionnel point presse de l’OFSP mardi. Mais la situation épidémiologique reste défavorable, a-t-il souligné. Dans certains cantons, les cas augmentent à nouveau. Et la saison froide arrive. Selon le responsable, le risque que les courbes repartent à la hausse dès la fin des vacances d’automne est réel.
D’autant que la situation dans les unités de soins intensifs reste tendue. Un peu plus de 70 % des places en soins intensifs sont occupées. La moitié des patients de l’hôpital ont moins de 55 ans. La plupart des infections surviennent actuellement chez les jeunes. Les enfants et les adolescents âgés de 10 à 20 ans sont les plus touchés.
Vaccin de rappel et durée de validité prolongée?
L’OFSP a également évoqué un 3e vaccin de rappel. La Suisse va-t-elle suivre le mouvement de l’agence européenne du médicament qui a autorisé une 3e dose du vaccin Pfizer/BioNTech pour les plus de 18 ans? Patrick Mathys a expliqué que la question était discutée. Dès que l’autorisation sera clarifiée, Berne communiquera pour qui ces vaccinations de rappel seront recommandées, a-t-il indiqué. Mais pour l’heure, rien n’a été décidé. D’autant qu’il est difficile de dire à quel point la protection des vaccins diminue, a-t-il rappelé.
Par ailleurs, la validité du certificat Covid pour les convalescents pourrait être prolongée. Une prolongation de six à 12 mois serait envisageable, selon l’OFSP. La Suisse est en contact étroit avec ses partenaires européens à ce sujet. Une décision pourrait donc être prise prochainement.
Centres de tests et tests nasaux critiqués: l’OFSP répond
La question de la qualité des centres de tests, très critiquée par le canton de Berne notamment, a également été abordée. Selon l’OFSP, des déficiences ont été observées et les cantons sont en droit de fermer certains centres ou d’exiger une autorisation pour les exploiter.
Le canton de Berne voudrait aussi interdire les tests nasaux rapides, jugés trop peu fiables pour délivrer un certificat sanitaire. «Oui, les tests nasopharyngés sont meilleurs que les tests nasaux», confirme Patrick Mathys. «Mais il est très important que les tests soient effectués correctement. Raison pour laquelle nous avons besoin d’un personnel spécialisé approprié», a-t-il expliqué. Pour l’instant, Berne ne veut donc pas interdire ces tests rapides. «Mais si un ajustement s’avère nécessaire, nous le ferons», affirme le responsable.
Enfin le «bide» du vaccin Janssen, de Johnson&Johnson, se confirme. La demande est très faible, a confirmé la médecin cantonale bernoise Linda Nartey. «Nous n’avons pas d’explications, dit-elle, mais il est possible que les personnes qui ont indiqué qu’elles ne se feraient pas vacciner avec les vaccins Pfizer et Moderna mais plutôt avec le Janssen soient plus critiques envers la vaccination en général», a-t-elle expliqué.