Football: Magnin: «Ces fumigènes, c’est inacceptable!»

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FootballMagnin: «Ces fumigènes, c’est inacceptable!»

L’entraîneur du LS peste contre les interruptions, qui ont «coupé le rythme», et aussi contre l’arbitrage, sans en dire plus. René Weiler dit pourquoi les Vaudois ont dominé Servette.

Daniel Visentini - Lausanne
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Daniel Visentini - Lausanne
Avant le match, Ludovic Magnin et René Weiler avaient le sourire. Après? Ils souriaient encore, avec un nul 1-1.

Avant le match, Ludovic Magnin et René Weiler avaient le sourire. Après? Ils souriaient encore, avec un nul 1-1.

BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTO

Un petit Servette s’est accroché pour ramener un point de la Tuilière, face à un Lausanne qui ne méritait pas de perdre. Froidement, ce derby baigné de pluie, de brouillards de fumigènes et d’interruption, ce choc romand qui s’est prolongé dix minutes au-delà du temps réglementaire (pour les pauses dues aux fumigènes du kop vaudois), s’est même terminé en queue de poisson, quand le LS partait en contre et en surnombre, avant d’être stoppé net dans ce dernier élan par le coup de sifflet final de Lionel Tschudi.

«Je ne préfère pas m’exprimer sur ce point ou sur l’arbitrage, soufflait Ludovic Magnin après la rencontre. Trop de choses m’ont énervé.» À tel point que l’entraîneur du LS a d’ailleurs pris un quatrième carton jaune cette saison. Il sera suspendu à Winterthour, donc. «J’avais pour objectif de tenir avec mes trois cartons jusqu’à la fin de la saison, lâchait-il le sourire en coin. Non, je me connais, je savais que le quatrième allait tomber. Mais, encore une fois, je ne préfère pas parler de l’arbitrage…»

Le match, en revanche, Magnin l’a résumé. «On a une occasion juste avant le but de Servette dès le début, dit-il. Après, Servette a le ballon du 0-2, le manque et c’est nous qui égalisons. Mais sur le plan du jeu, nous avons été supérieurs aux Genevois.»

Le coup de gueule de Magnin, c’est pour ses propres supporters, coupables avec leurs fumigènes du report de 15 minutes et de deux interruptions. «C’est inacceptable!, s’est emporté Ludo Magnin. Au lieu de nous soutenir dans nos temps forts, ils nous coupaient le rythme. Leur tifo avant le match était magnifique, mais là, cela ne va pas. Il faut parler avec eux, expliquer les choses.»

Les mots de Weiler

René Weiler, conscient de la toute petite performance des siens, ne cherchait pas de fausses excuses. «Lausanne a été meilleur, oui, on n’a pas vu le Servette des dernières semaines, relevait-il. Il y a eu du déchet, trop. Mais je dois tout de même parler du terrain.»

La pelouse synthétique de la Tuilière, trempée et glissante? «Oui, vous savez ce que je pense des terrains synthétiques… Moi, je veux que le foot se joue sur de l’herbe», a soufflé Weiler à Magnin. «Je crois que là, avec ce revêtement où le ballon fusait, cela a été un avantage pour Lausanne, qui a plus l’habitude de ce type de pelouse. Mais cela n’enlève rien au fait que le LS nous a été supérieur.»

Les deux techniciens se sont donné l’accolade, comme avant le coup d’envoi. Épilogue tranquille pour une soirée mouvementée.

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