US OpenStan Wawrinka sait toujours lever les bras à New York
Quatre ans après sa dernière victoire à Flushing Meadows, le champion de 2016 s’est montré convaincant au 1er tour face à Yoshihito Nishioka (7-6 6-2 6-4).
- par
- Jérémy Santallo
Le poing serré au milieu du court Grandstand, il a jeté un regard vers son clan et son entraîneur, Magnus Norman, avec l’œil de celui qui avait bien fait son travail: Stan Wawrinka s’est montré très convaincant mardi, au 1er tour de l’US Open, en disposant avec assurance de Yoshihito Nishioka (7-6 6-2 6-4). Quatre ans après sa dernière victoire à New York – il était allé jusqu’en quart de finale cette année-là –, le lauréat du tournoi en 2016 devient le plus vieux vainqueur d’une rencontre à Flushing Meadows, à 38 ans et 5 mois, depuis Jimmy Connors en 1992.
Wawrinka s’arrache
Débuté à la lumière du jour avant de se finir au cœur de la soirée sur la côte est, ce défi du 1er tour n’avait rien d’un cadeau pour le triple vainqueur en Grand Chelem. Désormais classé au 44e rang mondial après s’être hissé à la 24e place le 19 juin, Nishioka (27 ans) avait rallié les 8es de finale à l’Open d’Australie et Roland-Garros depuis le début de l’année. Solide sur sa mise en jeu lors du premier set, le gaucher japonais aux 170 cm a craqué dans le tie-break, à 5-5, et deux fois du côté revers. Le mérite en revient à «Stanimal», qui avait été le plus entreprenant jusqu’ici, mais qui a su s’arracher sur sa ligne de fond pour faire jouer le coup de trop à son adversaire.
Nishioka ne s’est jamais remis de la perte de ce jeu décisif. Pour avoir vécu mille fois ce scénario dans une carrière entamée il y a plus de deux décennies, Wawrinka a appuyé sur l’accélérateur dès les premiers échanges du second set, réalisant le break après avoir décoché un retour de revers gagnant le long de la ligne. Le Vaudois s’est égaré un instant sur sa mise en jeu suivante avant de s’envoler pour de bon. «Je suis très heureux, d’autant plus que j’avais perdu au 1er tour ici l’année dernière (ndlr: défaite sur abandon contre Moutet), a-t-il réagi sur le court. C’est une chouette sensation de bien jouer à nouveau, de me sentir bien. C’était une belle bataille. Je m’attendais à un match compliqué contre un joueur excellent mais je joue bien en ce moment. Je gagne des matches à chaque tournoi et cela me rend confiant dans ce que je fais.»
Toujours passionné
Voilà «Stan The Man», récent finaliste du tournoi d’Umag (Croatie), au 2e tour, avec seulement 2h25 de jeu dans les jambes. De quoi envisager la suite – l’Argentin Tomás Martín Etcheverry (34e), qu’il a battu en quatre sets cet été à Wimbledon – avec une certaine sérénité. «J’en veux toujours plus, a-t-il répondu, alors que le préposé à l’interview sur le court faisait référence à son retour dans le top 50 – il est 49e. Depuis janvier, j’avance pas à pas. Je travaille dur pour améliorer mon classement, gagner plus de matches. Mais le plus important, c’est que j’aime ce que je fais.»