États-UnisUn suspect de l’attentat de Lockerbie en détention
Les autorités américaines ont arrêté un Libyen soupçonné d’être à l’origine de la bombe qui avait fait exploser en 1988 l’avion de ligne au-dessus du village écossais.
Un Libyen soupçonné d’avoir assemblé et programmé la bombe de l’attentat de Lockerbie en Écosse, tuant 270 personnes en décembre 1988, a été placé en détention aux États-Unis, ont indiqué dimanche les autorités écossaises. «Les familles des victimes de l’attentat de Lockerbie ont appris que le suspect Abou Agila Mohammad Massoud est en détention aux États-Unis», a indiqué le Parquet écossais dans un communiqué. «Le Parquet écossais et la police, en coordination avec le gouvernement américain et les collègues américains, continueront à poursuivre cette enquête avec pour seul but de mener devant la justice ceux qui ont agi au côté d’al-Megrahi», seul condamné dans cette affaire, est-il ajouté.
Enquête relancée en 2016
L’attentat avait visé un avion qui reliait Londres à New York, aux États-Unis. L’appareil avait explosé le 21 décembre 1988 au-dessus du village écossais de Lockerbie, tuant les 259 passagers et membres d’équipage et 11 personnes au sol. Une seule personne a été condamnée pour cet attentat: le Libyen Abdelbaset Ali Mohamed al-Megrahi, décédé en 2012. Il avait toujours clamé son innocence.
En décembre 2020, 32 ans après le drame, la justice américaine avait annoncé poursuivre Abou Agila Mohammad Massoud, ancien membre des services de renseignement de Mouammar Kadhafi et à l’époque détenu en Libye. Il est soupçonné d’avoir assemblé et programmé la bombe.
L’attentat de Lockerbie est le plus meurtrier jamais commis sur le territoire du Royaume-Uni, mais aussi le deuxième plus meurtrier contre des Américains (190 morts) après les attentats du 11 septembre 2001. Le régime du dictateur libyen Mouammar Kadhafi avait reconnu officiellement sa responsabilité dans l’attentat de Lockerbie en 2003 et payé 2,7 milliards de dollars de dédommagement aux familles des victimes.
L’enquête avait été relancée en 2016, quand la justice américaine avait appris que M. Massoud avait été arrêté après la chute du dictateur et aurait fait une confession aux services de renseignement du nouveau régime libyen en 2012.