FootballZeki Amdouni prend rendez-vous
Dans le 21e épisode du feuilleton de la Super League, le Genevois du FC Bâle est celui qui ressort du lot après son excellente prestation contre Servette. Avant de passer à la Nati?
- par
- Valentin Schnorhk
La Super League est un feuilleton, qui tient en haleine ses suiveurs de mi-juillet à fin mai. Et chaque week-end, il y a des hommes au rendez-vous, des équipes qui se font et se défont, des histoires et des infos plus ou moins capitales. La Dream Team du week-end est un amuse-bouche, mais pour bien digérer tout cela, voilà ce qu’il faut retenir de ce 21e épisode de la saison du championnat de Suisse.
L’homme du week-end: Zeki Amdouni
Zeki Amdouni est l’homme d’un match que Bâle aurait sans doute dû gagner: un but, une passe décisive, quantité de tentatives de frappes (8, dont la moitié étant cadrée) et de dribbles (10 réussis pour 13 tentés). Son activité a causé bien des torts à Servette dimanche.
Rien de surprenant: régulièrement laissé sur le banc à l’automne par Alex Frei, le Genevois de 22 ans a repris 2023 en fanfare. Il en est déjà à quatre buts marqués en championnat, et deux en Coupe de Suisse. Surtout, il est décisif dans le jeu, où la plupart des mouvements offensifs rhénans passent par lui. Semaine après semaine, Zeki Amdouni entérine le rendez-vous avec l’équipe de Suisse, fixé au 20 mars. Histoire d’ajouter une 2e sélection après les quelques minutes obtenues en septembre dernier contre la République tchèque.
Le but: Sio qui sauve Celestini
Ce point «remporté» par le FC Sion à Winterthour – seulement le deuxième récolté par Fabio Celestini en cinq matches – est sorti un petit peu de nulle part. Une rare contre-attaque mal jouée par Samuel Ballet a permis à Dimitri Cavaré de récupérer la balle et centrer pour Giovanni Sio.
Pas de quoi faire rêver pour autant, si ce n’est que cela permet à Sion de ne pas être dernier de Super League après ce week-end. Et probablement à Celestini de conserver au moins pour une semaine sa place d’entraîneur du club valaisan.
Sous la loupe: le plan de Lugano au Wankdorf
Aller accrocher Young Boys sur sa pelouse n’est pas donné à tout le monde. Mais Lugano, en obtenant un 1-1 mérité au Wankdorf samedi, a même fait un petit peu plus que ça: il a rivalisé en termes de production offensive. Cela tient peut-être au plan audacieux de Mattia Croci-Torti.
Quelque peu dos au mur vu les nombreuses blessures (Arigoni, Bottani, Mai, sans oublier la suspension de Hajdari), le «Crus» a dû penser son plan de match sans doute d’une autre manière qu’à son habitude. Il s’est ainsi déplacé dans la capitale avec Ousmane Doumbia comme membre d’une défense à trois parfois hybride, vu la tendance des Tessinois à être particulièrement flexibles dans leur organisation.
Mais c’est surtout sans ballon que Lugano a fait preuve d’une audace rare: pour s’opposer au losange de Raphaël Wicky, Croci-Torti a pensé son approche défensive d’une manière très individuelle. Un marquage strict, avec des défenseurs qui suivent de près les décrochages des attaquants, qui a parfois rappelé le Marseille d’Igor Tudor.
Même si YB en tire un peu de crédit dans son adaptation: ses joueurs ont beaucoup bougé et dézoné pour pouvoir semer le trouble dans l’organisation luganaise. Ce qui leur a permis de régulièrement sortir le ballon et avancer. Mais sans pouvoir gagner. Il y a donc une piste à suivre pour ce Lugano.
La polémique: le penalty accordé à Servette
On jouait la 93e minute au Parc Saint-Jacques dimanche. Un long ballon vers la surface de Yoan Séverin, dévié par Chris Bedia. Samba Lélé Diba va au duel avec Fabian Frei. Il dévie légèrement le ballon de la tête, avant que celui-ci ne rebondisse sur le bras du capitaine bâlois. La tête de file de l’arbitrage suisse Sandro Schärer, après consultation de la VAR, n’hésite pas à siffler penalty pour Servette. Bedia égalisera à 2-2, offrant un point aux Grenat. Cette décision était-elle juste?
Selon les échos recueillis du côté de l’arbitrage suisse, Sandro Schärer a tapé dans le mille: il y avait en effet penalty pour Servette. Et ce malgré la déviation préalable de Lélé Diba. Parce que ce qui fait foi dans ce type de situations, c’est la position de la main.
Celle de Frei n’était pas naturelle du tout, parce que son bras droit est au-dessus de son épaule droite. La situation ne suggère pas d’interprétation: la décision doit être binaire dans ces cas-là. Et ce qu’importe la déviation, qui aurait pu altérer la décision si la position de la main avait été naturelle.