Incendie à la Satom: «Le pire scénario dans le contexte énergétique»

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ValaisIncendie à la Satom: «Le pire scénario dans le contexte énergétique»

Après l’incendie d’une turbine la semaine dernière, les dégâts sont plus importants que prévu. Le chauffage à distance est remplacé par un chauffage mazout.

Eric Felley
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Eric Felley
L’usine d’incinération de la Satom à Monthey.

L’usine d’incinération de la Satom à Monthey.

Satom SA

C’est un incendie qui est arrivé à un très mauvais moment à l’usine de revalorisation des déchets, la Satom de Monthey en Valais dans la nuit du 15 au 16 novembre dernier. S’il n’y a pas eu de blessé, ni de dégât aux fours d’incinération, la turbine à vapeur qui produit de l’électricité a été totalement détruite. Le coup est dur pour la Satom car cette turbine permet de produire plus de 127 millions de kWh d’électricité. Le système de chauffage à distance qui alimente 450 bâtiments à Monthey et Collombey-Muraz a également été endommagé

Pour assurer l’alimentation de ses clients, la Satom doit utiliser une installation de remplacement qui fonctionne au mazout. «C’est le pire scénario que l’on puisse imaginer dans le contexte énergétique actuel du point de vue géopolitique et économique», déclare la porte-parole de l’entreprise Tanja Dubas, qui ajoute: «C’est une solution exceptionnelle, un chauffage de secours qui permet d’assurer nos prestations à nos clients privés ou aux magasins»

450 bâtiments à chauffer au mazout

Combien de litres de mazout sont nécessaires pour chauffer ces 450 bâtiments? «Nous ne donnons pas de chiffres, répond-elle. Nous avons pu trouver des fournisseurs afin de garantir ce service. Ben sûr, cela représente une certaine quantité. Mais il faut dire aussi que ce chauffage à distance a permis d’économiser 10 millions de litres par an».

Les installations sont à l’arrêt, en tout cas jusqu’à la fin de l’année. «Des analyses sont en cours pour évaluer le redémarrage de la Satom. Pour le chauffage à distance, l’entreprise espère pouvoir le rétablir le plus vite possible».

Tant que la turbine n’est pas réparée, il n’est pas question de brûler des déchets pour «chauffer l’air» précise la porte-parole. Cette situation oblige l’entreprise à trouver des repreneurs pour les 500 tonnes de déchets qu’elle traite par jour. Des solutions ont été trouvées vers d’autres usines à Uvrier, Gamsen, Lausanne, Fribourg et Genève. Des solutions ont été trouvées aussi pour l’élimination des boues provenant des stations d’épuration,

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