Réduction des vols à Amsterdam-Schiphol: KLM, EasyJet, Delta et TUI contrattaquent

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AmsterdamRéduction des vols à Schiphol: KLM, EasyJet, Delta et TUI contrattaquent

Le gouvernement néerlandais veut limiter les vols à l’aéroport international d’Amsterdam pour raisons écologiques. Plusieurs compagnies aériennes attaquent la décision en justice.

Le gouvernement souhaite que le nombre de vols à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, un des plus grands hubs européens, passe de 500’000 à 460’000 à partir de novembre, et à 440’000 en 2024.

Le gouvernement souhaite que le nombre de vols à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, un des plus grands hubs européens, passe de 500’000 à 460’000 à partir de novembre, et à 440’000 en 2024.

Photo d’illustration/REUTERS

Le groupe KLM, Delta Air Lines et d’autres compagnies aériennes ont annoncé vendredi, une action en justice contre le gouvernement néerlandais qui prévoit une réduction des vols à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol pour préserver l’environnement.

«Le groupe KLM, Delta Air Lines, Corendon, easyJet et TUI intentent une action en référé contre le gouvernement néerlandais pour s’assurer que les Pays-Bas restent connectés au reste du monde via Schiphol», ont déclaré les compagnies, dans un communiqué commun. «La raison immédiate est la décision unilatérale du gouvernement de réduire considérablement le nombre de mouvements de vols à Schiphol cette année, sans rechercher d’alternatives», expliquent-elles.

La Haye avait annoncé en juin une réduction progressive des vols pour limiter les nuisances sonores et l’impact sur l’environnement autour de l’aéroport international d’Amsterdam-Schiphol, un des plus grands hubs européens. Le gouvernement souhaite que le nombre de vols passe de 500’000 à 460’000 à partir de novembre, et à 440’000 en 2024. Une mesure «incompréhensible» selon les compagnies aériennes, «convaincues» de pouvoir réduire le bruit et les émissions de CO₂ tout en conservant le nombre de vols actuel.

Pas nécessaire et préjudiciable

«Les compagnies aériennes investissent des milliards pour atteindre des objectifs de durabilité à court et à long terme», soulignent-elles. La décision, qui n’est «pas nécessaire et préjudiciable» de La Haye, est en outre «contraire aux réglementations nationales, européennes et internationales», estiment les compagnies.

L’IATA dénonce une «violation du droit de l’UE»

L’Association internationale du transport aérien (IATA) a de son côté également annoncé vendredi dans un communiqué une action en référé similaire contre le gouvernement néerlandais. «Les Pays-Bas handicapent leur économie en détruisant la connectivité et ils le font en violation du droit de l’UE et des obligations internationales», a déclaré Willie Walsh, directeur général de l’IATA, cité dans le communiqué.

«L’approche hostile et destructrice d’emplois dans le secteur de l’aviation que le gouvernement néerlandais a choisie est une réponse totalement disproportionnée à la gestion du bruit», a-t-il ajouté. «Le dangereux précédent créé par cette approche illégale ne laissait d’autre choix que de [la] contester devant les tribunaux», a-t-il poursuivi.

(AFP)

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