JuraUn bar clandestin, ça peut rapporter gros
Un particulier a profité de la fermeture des restaurants en pleine pandémie pour encaisser 8134 francs en deux mois.
![Vincent Donzé](https://media.lematin.ch/4/image/2023/10/25/751d7ea0-c3b6-4a27-8383-dcc473c55bb5.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C0%2C2048%2C1536&fp-x=0.5&fp-y=0.5&crop=focalpoint&s=5391b0d5c1ef3f2e4412468145cfbd47)
![Avec son bistrot improvisé, un citoyen sans patente a encaissé 8134 francs en deux mois. Avec son bistrot improvisé, un citoyen sans patente a encaissé 8134 francs en deux mois.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/3befd492-e2fd-4594-9da4-d848e34ecb7c.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1536&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=ba890b071275f781da8fa38908c78cda)
Avec son bistrot improvisé, un citoyen sans patente a encaissé 8134 francs en deux mois.
lematin.ch/Vincent DonzéImproviser un bistrot chez soi, quand les restaurants étaient fermés, c’était tentant, au cœur de la pandémie. Un citoyen de Bassecourt a franchi le pas, comme le rapporte «Le Quotidien Jurassien». Sans autorisation, il a aménagé le rez-de-chaussée de sa maison et une partie de sa terrasse, de 10 heures jusqu’en soirée.
Dans un quartier résidentiel, il a posé des panneaux marqués «C’est tout vert», «Ici on s’en Pass» ou «Santé». Bières, vins, apéros, minérales et chips étaient proposés sans ticket: les visiteurs glissaient une contribution dans une tirelire.
Le tenancier illégal tenait un carnet, découvert lors d’une perquisition menée par cinq gendarmes. Du 22 décembre au 21 janvier, il a encaissé 4470 francs. Rebelote quatre mois plus tard, avec cette fois 3664 francs de recette mensuelle. De ces 8134 francs générés par son bistrot, le clandestin doit soustraire une amende de 2400 francs.
Après la fermeture
Le tenancier illégal s’est défendu en disant que des gens boivent des verres chez lui depuis des lustres, n’importe quand mais surtout après la fermeture des restaurants. Ces visiteurs laissaient de l’argent pour les consommations, mais ils urinaient aussi autour de la maison, une pratique qui s’est accélérée pendant la pandémie.
Dénoncé par un voisin, le bistrotier a été reconnu coupable d’avoir organisé des rassemblements de plus de cinq à dix personnes quand c’était interdit. Selon l’ordonnance pénale, il a enfreint à maintes reprises l’ordonnance cantonale concernant les mesures destinées à lutter contre l’épidémie de Covid-19. Pour avoir organisé des parties de fléchettes au-delà de 22 heures, il a aussi été reconnu coupable de tapage nocturne, précise le «QJ».