FootballSion veut surfer sur la dynamique qu’il a su créer
En retrouvant Tourbillon ce vendredi soir (20 h 15), le club valaisan a l’occasion de confirmer contre Bellinzone son plaisant renouveau devant un public qui ne demande qu’à s’enflammer.
- par
- Nicolas Jacquier
Avec la réception de Bellinzone ce vendredi soir (20 h 15) commence peut-être le plus dur pour le FC Sion: confirmer à domicile. Dans un rendez-vous qui pourrait vite se transformer en piège si les Valaisans devaient très inopportunément baisser leur garde et à nouveau s’égarer, il leur faudra pour cela continuer à surfer sur la dynamique qu’ils ont su créer en emportant le public avec eux contre Aarau (1-0).
Aucune euphorie
Après avoir connu des mois de galère à domicile, une première étape a été franchie, dont le mérite revient principalement à Didier Tholot.
«La barrière psychologique à Tourbillon a été cassée, se réjouit l’intéressé sur le site du club valaisan. J’en suis très heureux. Par contre, il ne faudra pas en faire moins. Parce que si c’est le cas, ça ne passera pas. Il n’y a pas d’euphorie puisque nous avons continué à travailler très dur. En revanche, l’euphorie du public, j’espère qu’elle continuera, car elle était belle à voir. J’espère qu’il y aura du monde demain (ndlr: aujourd’hui) au stade, mais c’est à travers nos prestations que nous allons attirer les gens. Une troisième victoire nous lancerait définitivement.»
Une passe de trois que Sion n’a plus réalisée depuis belle lurette. En cas de nouveau succès, ses joueurs remportaient deux matches consécutifs à domicile, ce qu’ils n’ont plus su faire depuis janvier 2022.
À l’occasion de son quatrième passage sur le banc du FC Sion, Tholot rêvait d’un départ aussi réussi. «J’espérais secrètement ce début de saison», reconnaît-il. Ce qui a le plus changé? Le comportement des joueurs, désormais beaucoup plus impliqués, ce qui se ressent au niveau de la mentalité. «Dès le stage à Crans-Montana, j’ai vu que l’attitude des joueurs changeait. La préparation a été déterminante dans la réussite de ces deux premiers matches. Avec le staff, on sentait que quelque chose était en train de se créer. Les joueurs se sont libérés.»
Chantier offensif
Paradoxalement, cela se traduit aussi par davantage de rigueur collective. En raison de son manque récurrent de réalisme, Sion souffre cependant encore à traduire sa domination. Il en résulte un chantier offensif toujours ouvert. «On se crée beaucoup d’occasions, reprend son technicien, mais il nous faut plus de réalisme pour tuer les matches. On peut toujours prendre un but bête en fin de partie. Faire la différence avant nous éviterait des fins de matches crispantes.»
Didier Tholot le sait mieux que quiconque: si le chemin emprunté par son équipe paraît tracé dans la bonne direction, tout demeure fragile, à la merci d’un couac. À la Porte d’Octodure, personne ne s’emballe d’ailleurs alors que les fans valaisans, eux, sont déjà prêts à s’enflammer. En Valais plus qu’ailleurs, il en faut peu pour que la passion redémarre de plus belle.