Formule 1Hamilton vainqueur au Qatar et de retour sur les talons de Verstappen
Deux Grands Prix à disputer, huit points d’écart en tête du championnat: la fin de saison promet. Le Britannique s’est imposé en patron dimanche. Premier podium depuis plus de sept ans pour Fernando Alonso.
Lewis Hamilton (Mercedes), 2e du championnat du monde, a remporté le premier Grand Prix du Qatar de l’histoire de la Formule 1, et revient à huit points du leader Max Verstappen (Red Bull), 2e dimanche de la 20e manche sur 22 cette saison. Parti de la pole position, Hamilton n’a pas été inquiété par la remontée de Verstappen, qui s’élançait lui de la 7e place, ni par Fernando Alonso (Alpine), qui signe son premier podium de l’année. Deux courses seulement restent au programme, en Arabie saoudite et à Abou Dhabi en décembre.
C’est la deuxième victoire consécutive, après le Brésil, la 7e cette saison et la 102e de la carrière d’Hamilton, qui vise une huitième couronne mondiale record. «On peut le faire», a lancé Hamilton, encore dans sa monoplace, alors que le patron de l’écurie Mercedes, Toto Wolff, donnait «rendez-vous» en Arabie saoudite.
A un an jour pour jour de «sa» Coupe du monde 2022, le Qatar organisait son tout premier Grand Prix de Formule 1, en nocturne, sur le circuit de Losail au nord de la capitale Doha, où des stars du football étaient présentes (David Beckham, Andrea Pirlo, Marcel Desailly ou encore Patrick Kluivert et le Brésilien Cafu). Le Qatar ne sera pas au calendrier en 2022 mais a signé un contrat de 10 ans avec la F1 dès 2023, soulevant des critiques d’ONG internationales qui condamnent le traitement réservé aux centaines de milliers de travailleurs, venus notamment d’Asie, sur les grands chantiers du Mondial-2022. Face aux critiques, le pays assure avoir fait beaucoup pour améliorer les conditions de travail des travailleurs immigrés.
Alonso: «Enfin on l’a!»
Qualifié 2e, Verstappen a été rétrogradé de cinq places sur la grille, pour ne pas avoir ralenti alors que la monoplace de Gasly était immobilisée sur la piste lors des qualifications samedi. Dès le départ, le Néerlandais de 24 ans a gagné trois positions. Au 5e tour il était 2e derrière son rival. Mais contrairement au Brésil, théâtre d’une bataille d’anthologie la semaine dernière, il n’y a cette fois pas eu de confrontation directe.
Verstappen, qui vise un premier titre cette année, a fini les 57 tours de 5,38 kilomètres à 25,7 secondes du septuple champion du monde, mais a obtenu le point du meilleur tour en piste. «On a très bien démarré, on est vite revenus en 2e position et au final, d’avoir ce meilleur tour, c’est très bien», a-t-il réagi. Hamilton s’est lui senti «un peu seul en tête de la course» : «J’aime quand tout se passe bien, très bon travail de l’équipe, j’ai hâte de voir le replay pour voir ce qui s’est passé derrière».
Alonso, le double champion du monde 2005 et 2006, a lui signé son 98e podium, mais le premier depuis 2014: «Incroyable, sept ans... enfin on l’a ! (...) J’ai attendu si longtemps pour cela», a réagi l’Espagnol de 40 ans, élu pilote du jour.