FranceIls arnaquaient des personnes âgées grâce aux punaises de lit
Deux hommes disaient devoir désinfecter les appartements de nonagénaires, facturant la fausse intervention entre 300 et 2100 euros. Ils ont été arrêtés, mercredi, à Strasbourg (F).
Le duo organisait notamment une visite des appartements au prétexte d’une désinfection, utilisant en fait une bombe aérosol ou proposant un onguent à appliquer sur la peau pour éloigner les punaises de lit, en réalité une simple pommade à base d’eucalyptus.
REUTERSEn France, deux hommes faisant croire à des personnes âgées que leurs logements étaient infestés de punaises de lit, nécessitant une coûteuse intervention, ont été interpellés mercredi à Strasbourg, a annoncé la police du département du Bas-Rhin. Ils passeront en comparution immédiate vendredi.
En novembre, l’Unité des enquêtes générales de la police a été saisie de neuf plaintes pour escroquerie au préjudice de personnes vulnérables. Mais, selon la Direction départementale de la sécurité publique, au moins 48 victimes potentielles ont été identifiées.
Le duo ciblait des femmes âgées de plus de 90 ans, et les contactait par téléphone, leur signalant un cas d’infestation aux punaises de lit dans une rue près de chez elles. Il organisait ensuite une visite des lieux au prétexte d’une désinfection, utilisant une bombe aérosol ou proposant un onguent à appliquer sur la peau pour éloigner les punaises de lit, en réalité une simple pommade à base d’eucalyptus.
Il n’acceptait que les paiements par carte bancaire, avec des montants allant de 300 à 2100 euros.
Arrêtés en sortant de chez une victime
Les enquêteurs ont rapidement identifié les auteurs et déterminé que le duo avait une nouvelle victime en vue. Un dispositif de surveillance a été mis en place par les policiers de la brigade anticriminalité, qui a permis d’arrêter les deux hommes au sortir du domicile de la victime, à Strasbourg.
Le duo a été immédiatement interpellé et placé en garde à vue. Il s’agit de deux hommes «défavorablement connus» pour d’autres escroqueries, selon la police. Ils s’étaient tour à tour présentés comme agissant au nom du centre médical social ou de la pharmacie de leurs victimes, leur assurant qu’il y avait une prise en charge intégrale par la Sécurité sociale.
La sûreté départementale du Bas-Rhin a lancé un appel à victimes afin d’établir l’ampleur de l’escroquerie.