Royaume-Uni – Julian Assange va pouvoir recourir contre la décision de l’extrader

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Royaume-UniJulian Assange va pouvoir recourir contre la décision de l’extrader

La Haute Cour britannique a autorisé, lundi, le fondateur de WikiLeaks à contester devant la Cour suprême son extradition vers les États-Unis, où il est poursuivi pour espionnage.

Des dizaines de personnes se sont rassemblées lundi, devant la Haute Cour de Londres, pour réclamer la libération du fondateur de WikiLeaks, emprisonné depuis 2 ans et demi.

Des dizaines de personnes se sont rassemblées lundi, devant la Haute Cour de Londres, pour réclamer la libération du fondateur de WikiLeaks, emprisonné depuis 2 ans et demi.

AFP

Nouvel épisode dans la saga Assange. La justice britannique a autorisé, lundi, le fondateur de WikiLeaks à faire appel auprès de la Cour suprême britannique de la décision autorisant son extradition vers les États-Unis, où il est poursuivi pour espionnage.

Les juges de la Haute Cour ont précisé dans leur décision qu’il revenait au final à la Cour suprême, la plus haute juridiction du Royaume-Uni, de permettre ou non le recours d’Assange.

En décembre, la Haute Cour avait annulé en appel le refus d’extrader Julian Assange vers les États-Unis, où il risque jusqu’à 175 ans de prison. Le gouvernement américain reproche à l’Australien d’avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700’000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.

«Je n’ai pas de mots pour dire à quel point je suis soulagée», a réagi Sue Barnett, 61 ans, interrogée parmi les dizaines de personnes qui s’étaient rassemblées lundi, devant la Haute Cour, pour soutenir Julian Assange. Dans ses mains, elle tenait une pancarte demandant sa libération «maintenant».

Incarcéré depuis 2 ans et demi

La justice britannique avait initialement tranché en sa faveur il y a un an, lorsque la juge Vanessa Baraitser s’était opposée à la remise aux autorités américaines du journaliste de 50 ans, invoquant le risque de suicide. Mais en décembre, la Haute Cour a annulé cette décision, estimant que les États-Unis avaient fourni des assurances répondant aux inquiétudes de la juge. Les avocats d’Assange ont alors déposé une demande d’appel devant la Cour suprême.

Incarcéré dans une prison de haute sécurité près de Londres, depuis 2 ans et demi, Julian Assange avait été arrêté par la police britannique en avril 2019, après avoir passé sept ans dans l’ambassade londonienne de l’Équateur, où il s’était réfugié alors qu’il était en liberté sous caution. Il craignait alors une extradition vers les États-Unis, ou la Suède, où il faisait l’objet de poursuites pour viol, depuis abandonnées.

Les garanties américaines n’ont pas convaincu sa fiancée

Lors de l’audience en appel au sujet de son extradition, fin octobre, les États-Unis ont cherché à rassurer sur le traitement qui serait réservé au fondateur de WikiLeaks. Washington a assuré qu’il ne serait pas incarcéré à la prison de très haute sécurité ADX de Florence, surnommée l’«Alcatraz des Rocheuses» – où sont notamment détenus à l’isolement quasi-total des membres d’Al-Qaïda – et qu’il recevrait les soins cliniques et psychologiques nécessaires. Ils ont évoqué aussi la possibilité qu’il puisse demander à purger sa peine en Australie.

Des garanties qui ont convaincu les juges britanniques, mais pas la fiancée d’Assange, Stella Morris, avec qui il a eu deux enfants lorsqu’il était reclus à l’ambassade d’Équateur. Celle-ci craint pour sa santé s’il est extradé vers un pays qui a, selon elle, «comploté pour tuer Julian, à cause de ce qu’il a publié».

(AFP)

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