Football: Severin: «A Servette, on garde les pieds sur terre»

Actualisé

FootballSeverin: «A Servette, on garde les pieds sur terre»

Le défenseur grenat dit sa prudence quand on lui parle de titre. Il évoque aussi de l’arrivée d’Omar Rekik, un défenseur.

Daniel Visentini
par
Daniel Visentini
Pour Severin comme pour Servette, tout se passe dans la tête: avec la confiance, il est prêt à renverser des montagnes.

Pour Severin comme pour Servette, tout se passe dans la tête: avec la confiance, il est prêt à renverser des montagnes.

GallayPhoto

Yoan Severin est ce genre de joueur que tout entraîneur adore. Il ne triche pas, il s’implique toujours à 100%, il est à l’écoute. Aujourd’hui, le défenseur central est à l’image du Servette FC: il baigne dans une confiance inébranlable, bien épaulé par Steve Rouiller dans l’axe et il reste sur deux blanchissages. Dont le dernier, à Saint-Gall, pas des moindres.

«C’est sûr que rentrer de Saint-Gall sans avoir encaissé de but, en n’ayant finalement laissé que peu d’occasions, cela fait du bien pour un défenseur, relève-t-il. Mais ce n’est pas qu’une question de défense, un blanchissage. C’est un effort collectif. C’est Antunes et Kutesa qui défendent avant de filer marquer le 0-2, par exemple.»

«Ce n’est pas qu’une question de défense, un blanchissage. C’est un effort collectif»

Yoan Severin, défenseur du Servette FC

Maîtrise collective, cohérence des élans et la statistique qui tue. Depuis sa dernière défaite, la 7e journée à Lucerne (2-0), Servette a inscrit 32 points, soit cinq de plus que YB durant le même laps de temps. En 14 matches, neuf succès et 5 nuls, avec au milieu une série de sept victoires d’affilée. Un rythme de champion, clairement.

Yoan Severin calme le jeu. «À Servette, on garde les pieds sur terre, lance le défenseur. On sait d’où l’on vient, on n’oublie pas le début de saison, bien plus compliqué, cela nous rappelle que tout peut aller très vite dans un sens comme dans l’autre, précisément en Super League, un championnat compliqué. Alors le titre, non, on n’en parle pas entre nous. C’est bien trop tôt.»

«On sait d’où l’on vient, on n’oublie pas le début de saison, bien plus compliqué, cela nous rappelle que tout peut aller très vite dans un sens comme dans l’autre»

Yoan Severin, défenseur du Servette FC

Une petite idée en tête

Allez, même pas du bout des lèvres ou sur le ton de la boutade? Avec la série d'invincibilité en cours, avec cette démonstration de force collective mercredi soir face au Brodeurs, même pas une petite pensée pour la possibilité de jouer le titre?

«On est conscient de nos résultats, on sait bien, évidemment, que si l’on garde ce rythme, on pourra peut-être titiller Young Boys, oui, lâche Severin. Mais cela demande une constance sur la longueur, il reste encore beaucoup de matches. La réalité, c’est que le chemin est encore long avant de pouvoir éventuellement se dire qu’il y a une possibilité.»

Ce qui est sûr, c’est que Servette se prépare pour se donner cette chance. Nsame et Rrudhani ne viendront pas, YB, apeuré par les performances servettiennes, a par deux fois au dernier moment barré des possibilités réelles. Mais Omar Rekik (22 ans, prêté par Arsenal, avec option d’achat), défenseur international tunisien, est là. Et Bassirou Ndiaye, attaquant sénégalais (21 ans, prêté par Lorient avec option d’achat), suit dans la foulée. Deux autres joueurs sont encore proches de rejoindre les Grenat (un autre attaquant et un milieu). Servette s’offre des solutions de rechange, il en avait besoin.

Rekik à l’entraînement

Rekik s’est déjà entraîné ce vendredi avec sa nouvelle équipe (une partie au moins, les titulaires étant ménagés après le voyage à Saint-Gall). Le Tunisien est un concurrent direct pour Severin.

«La concurrence, c’est ce qui fait avancer. Et puis il faut le dire: c’était un besoin, il y avait urgence. Nous jouons encore sur trois tableaux»

Yoan Severin, défenseur du Servette FC

«Oui, mais c’est bien, répond-il. La concurrence, c’est ce qui fait avancer. Et puis il faut le dire: c’était un besoin, il y avait urgence. Nous jouons encore sur trois tableaux. Il suffirait d’une blessure, d’une suspension pour que tout se complique. Omar Rekik va très bien s’intégrer. Il parle plusieurs langues, le français, l’anglais, l’allemand, cela facilite les choses dans un groupe. On fera tout pour qu’il se sente bien parmi nous, les premiers contacts ont déjà été très bons.»

Dimanche, il y a donc Servette – SLO. Severin avertit: «On pourrait croire que cela est plus abordable, plus facile, dit-il. Mais non. SLO va nous attendre. Il faudra sans doute être patient. Et concentré. Comme c’est le cas depuis plusieurs mois maintenant.»

Ton opinion