AfghanistanSept morts dans l’explosion d’un bus à Kaboul
Sept personnes ont été tuées mardi soir dans l’explosion d’un bus à l’ouest de Kaboul, a annoncé la police afghane. L’attaque a été revendiquée par le groupe djihadiste État islamique.
«Une explosion a eu lieu à bord d’un bus qui transportait des civils dans le quartier de Dasht-e-Barchi, sept de nos compatriotes sont morts en martyrs et 20 autres ont été blessés», a annoncé un porte-parole de la police, Khaled Zadran, sur X (anciennement Twitter).
Le groupe djihadiste État islamique (EI) en Afghanistan a peu après revendiqué l’attaque. Le quartier de Dasht-e-Barchi est majoritairement peuplé par la communauté chiite hazara. Cette minorité est souvent la cible d’attentats du groupe djihadiste État islamique.
L’EI avait revendiqué le 28 octobre un attentat à la bombe qui, selon un bilan révisé, avait fait quatre morts et sept blessés la veille dans un centre commercial à Dasht-e-Barchi. L’explosion avait ravagé un club de sport situé en hauteur dans le centre commercial, soufflant toutes les cloisons de l’espace, brisant les vitres et causant des dégâts dans tout le pâté de maisons.
Minorités persécutées
La communauté chiite hazara d’Afghanistan fait régulièrement l’objet d’attaques dans ce pays majoritairement musulman sunnite. Les Hazaras sont persécutés depuis des décennies, pris pour cible par les talibans lors de leur insurrection contre l’ancien gouvernement soutenu par les États-Unis, ainsi que par l’EI.
Les autorités talibanes afghanes assurent maîtriser la sécurité dans le pays, mais des dizaines d’attentats visant des civils ont été perpétrés ces deux dernières années. La plupart ont été revendiquées par l’EI-K, la section locale du groupe État islamique.
Des centaines de personnes ont été tuées ou blessées dans ces attaques, visant principalement les minorités religieuses chiite, soufie et sikh, les étrangers ou les intérêts étrangers, et les talibans eux-mêmes. La présence de combattants de l’EI en Afghanistan suscite également des tensions avec le Pakistan voisin, qui affirme que ces djihadistes traversent la frontière pour frapper des cibles sur son territoire.