EmbargoDe nouvelles pénuries de carburants prévues à Cuba en octobre
Les autorités cubaines ont prévenu que les prochaines semaines seraient «complexes», même s’il n’y aura pas de rupture totale des approvisionnements.
Les autorités de Cuba ont averti la population que l’île souffrirait de nouvelles pénuries de carburants en octobre, mais sans que la situation ne dégénère jusqu’à une rupture totale des approvisionnements, a précisé jeudi le chef de l’État, Miguel Diaz-Canel.
«Nous ne sommes pas arrivés et nous n’arriverons pas (à une situation) sans carburant. Nous ne sommes pas arrivés et nous n’arriverons pas (à une situation) sans ressources dans le pays», a écrit le président cubain sur son compte X (ex-Twitter).
Alors que depuis juillet Cuba a subi peu de coupures d’électricité, malgré un été torride, et que les stations d’essence ont été régulièrement approvisionnées, les autorités ont dressé mercredi un panorama moins encourageant pour la première quinzaine d’octobre.
Embargo américain
«Il y a des (pays) fournisseurs qui n’ont pas pu ou n’ont pas respecté leurs engagements envers nous» pour approvisionner le pays en carburants, a déclaré à la télévision d’État le ministre de l’Énergie et des Mines, Vicente de la O Levy. Les prochaines semaines seront «complexes», a-t-il ajouté, précisant que la production électrique serait affectée par le manque de diesel.
L’île dirigée par le Parti communiste et soumise à un embargo américain depuis 1962, a connu des difficultés énergétiques ces dernières années, alors que la crise économique actuelle est la pire que le pays ait vécu depuis la chute de l’Union soviétique.
L’embargo américain, renforcé sous la présidence de Donald Trump (2017-2021) et à peine desserré sous Joe Biden, «recherche cela», que Cuba se retrouve «sans ressources», mais «le socialisme c’est la planification, la participation et le peuple au pouvoir. Tous les problèmes auront une solution», a affirmé le président Diaz-Canel sur X.
Le pays a déjà subi de fortes pénuries de carburants d’avril à juin. Le Venezuela, principal fournisseur de Cuba, a réduit ses livraisons de moitié entre 2016 et 2021. Le Mexique et la Russie ont toutefois contribué cette année à atténuer le déficit énergétique de l’île.