football - Quelles pointures pour continuer de faire grandir Servette-Chênois?

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footballQuelles pointures pour continuer de faire grandir Servette-Chênois?

Le club genevois connaîtra ses adversaires en Ligue des champions ce lundi. Les dirigeants se réjouissent tout en gardant les pieds sur terre.

Emile Perrin
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Emile Perrin
Quels adversaires pour les Servettiennes?

Quels adversaires pour les Servettiennes?

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L’heure de vérité approche pour le Servette-Chênois féminin. Dès 13 heures, ce lundi, les filles d’Eric Sévérac sauront à quelles pointures européennes elles se mesureront à l’occasion de la phase de groupes de la Ligue des champions. «Nous attendons ce tirage avec impatience. Nous sommes comme des enfants devant l’entrée de Disneyland, avec déjà l’envie d’y retourner», image le directeur sportif Richard Feuz.

Le dirigeant ne fait pas la fine bouche, lui qui est bien conscient que les adversaires seront de toute façon prestigieux. «La proximité avec Lyon, ce qui se fait de mieux en Europe depuis deux décennies, constituerait une belle affiche», admet-il tout en pensant également aux nombreuses colonies étrangères de la place. «La venue de la Juventus, du Real Madrid ou de Barcelone créerait aussi l’événement. Mais nous prendrons ce que nous réservera le sort.»

Si elles sont dans le quatrième chapeau, les Genevoises ont mérité d’être là. Et Richard Feuz a les idées claires quant aux objectifs du club. «Nous n’étions pas forcément favoris lors des deux premiers tours que nous avons franchis. Là, il est évident que les choses vont se corser. Mais notre équipe a déjà prouvé qu’elle pouvait déplacer des montagnes. Nous allons continuer à nous battre comme nous l’avons toujours fait, avec humilité et envie de bien faire. Et pourquoi ne pas signer un nouvel exploit?»

Sous forme d’une victoire, a priori improbable par exemple. Car qui dit Ligue des champions, dit aussi, grâce à la nouvelle formule de la version féminine, également manne financière intéressante. La qualification a déjà assuré au club (comme aux 15 autres d’ailleurs) une rentrée de 400 000 euros (environ 430 000 francs). Un montant qui sera assorti de 17 000 euros supplémentaires par match nul et 50 000 euros de plus par victoire.

«Je préfère voir cette rentrée d’argent comme un juste retour sur investissement.»

Richard Feuz, directeur sportif de Servette-Chênois

S’il est encore trop tôt pour connaître avec certitude le budget des Genevoises pour l’exercice, il devrait s’approcher du million de francs, académie comprise. De quoi faire tourner les têtes? Pas du côté de Servette. «Un tel montant est évidemment toujours bon à prendre, convient Richard Feuz. Mais je ne veux pas parler de poule aux œufs d’or. D’une part, parce que certains voyages européens ont été coûteux, plus encore que de coutume en raison du Covid. Et d’autre part, parce que le football féminin n’est pas rentable. Servette investit dans ce domaine. Je préfère voir cette rentrée d’argent comme un juste retour sur investissement.»

Les folies, les Genevois, les laissent à d’autres. «Nous n’allons pas changer notre mode de fonctionnement. Nous avons les idées claires et nous souhaitons construire sur la durée, en développant notre centre de formation. Ce qui n’est pas incompatible avec notre envie de conserver l’hégémonie sur le plan national. Mais cela passe par un bon travail au sein de l’académie», explique Richard Feuz.

Profiter pour créer une émulation

Une académie qui pourrait voir ses rangs gonfler dans le prolongement de cette participation à la Ligue des champions. «Les trois matches à domicile qui nous attendent doivent constituer autant d’occasions de faire la fête au football féminin, romand et genevois. Avec dans l’idée de susciter des vocations pour garnir les rangs et continuer de grandir», projette encore Richard Feuz.

Selon les adversaires que le sort offrira à Servette-Chênois, le stade de Genève pourrait être bien garni pour ces soirées européennes. «Avec les 2500 spectateurs qui étaient présents contre Glasgow (au match aller des barrages), nous nous situions dans les chiffres que réalisent Manchester City ou le Real Madrid, se félicite Richard Feuz. Avec le Covid, on ne peut pas faire de paris quant à l’affluence.» Mais l’envie de titiller la barre des 5000 personnes est réelle.

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