Des étalons font deux blessés lors d’un concours

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JuraDes étalons font deux blessés lors d’un concours

Un jeune cheval franches-montagnes s’est emballé jeudi au manège de Chevenez. Bousculades, ruades et coups de sabot.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
La présentation des chevaux franches-montagnes se passe généralement très bien, comme ici à Saignelégier en 2019.

La présentation des chevaux franches-montagnes se passe généralement très bien, comme ici à Saignelégier en 2019.

lematin.ch/Vincent Donzé

Un jeune cheval qui s’emballe, ses congénères qui paniquent: cette scène a fait deux blessés jeudi au concours cantonal des étalons franches-montagnes organisé à Chevenez par le syndicat chevalin d’Ajoie. «Le Quotidien Jurassien» rapporte cet incident rare qui s’est déroulé sous les yeux du maire de Haute-Ajoie Michel Baconat, lui-même éleveur.

«Tout s’est passé en un éclair», rapporte Michel Baconat. Fourragé, au mieux de sa forme, un jeune étalon s’est lâché, comme on le dit dans le jargon: «Il s’est cabré et l’homme qui l’accompagnait n’a pas pu le tenir», détaille Michel Baconat. En se dirigeant vers la sortie, le cheval a percuté plusieurs étalons regroupés à la fin d’une présentation de huit chevaux.

Éleveuse de Réclère

Dans l’attente de présenter son cheval, une éleveuse de Réclère a reçu un coup de sabot à la tête lors d’une ruade. Cette maman de deux enfants qui jouaient dans le sable a été transportée en ambulance à l’Hôpital du Jura de Delémont pour en ressortir ce vendredi matin avec des hématomes au visage et une arcade suturée.

Un jeune employé alémanique d’une écurie de Damvant a reçu des coups sur tout le corps, notamment au fémur: ce fils d’un expert fédéral a été héliporté par la Rega dans un établissement hospitalier bâlois.

Un cheval adulte pèse 600 kilos, tandis qu’un étalon de deux ans fait 400 et 500 kilos.

Un cheval adulte pèse 600 kilos, tandis qu’un étalon de deux ans fait 400 et 500 kilos.

lematin.ch/Vincent Donzé

D’entente avec les éleveurs, les experts ont interrompu le concours avant la troisième et dernière présentation de sept chevaux. «On se connaît tous et on n’avait plus le cœur à continuer», commente le maire de Haute-Ajoie.

Selon «Le Quotidien Jurassien», les nombreux éleveurs de la région ont été fortement marqués par cet incident. Michel Baconat a précisé que les futurs reproducteurs développent une certaine puissance et sont en pleine fougue. Au contact de chevaux d’autres écuries, leur instinct de rivalité peut se réveiller.

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