ValaisUne husky portante abandonnée sans nourriture
Sept chiens assoiffés et affamés, dont une femelle prête à accoucher, ont été découverts, attachés à leur laisse en forêt près de Morgins. Le refuge de la SPA-Valais à Ardon déborde.
Tito, en blanc, et la femelle Tita avec Billiana Perruchoud, la présidente de la SPA-Valais. Ces deux huskies avaient été découverts abandonnés sans eau et sans nourriture dans les hauts de Morgins.
Thibault VlekCoup de gueule de Biliana Perruchoud, la combative présidente de la SPA-Valais: «Notre refuge à Ardon accueille actuellement une quarantaine de chiens dans des locaux vétustes qui ne sont plus aux normes. Notre capacité ne devrait pas dépasser la trentaine de canidés!» Début août, révélait Rhône FM, sept huskies sont découverts d’un coup, assoiffés et affamés, attachés par leur laisse à des arbres d’une forêt sur les hauts de Morgins. Parmi eux, une femelle portante! «À son arrivée au refuge, elle a tout de suite accouché, poursuit Biliana Perruchoud, et elle a donné naissance à sept chiots en parfaite santé qui ont été placés dans une famille d’accueil.»
Si l’aventure s’achève par un happy end pour la femelle husky, les soucis s’accumulent pour la présidente de la SPA-Valais: «Quand les chiots seront plus grands, ils reviendront au refuge. Depuis une dizaine de jours, nous avons dû accueillir en plus des huskies, trois bouviers, un bouledogue français, un berger allemand, un Jack Russel et sept chats. Ces animaux en détresse que des professionnels du refuge vont souvent chercher nous sont signalés pour la plupart par la police.»
Chiens dangereux abandonnés dans la nature
Si les abandons d’animaux domestiques sont légion en été, la cause n’est pas toujours les vacances estivales et les motivations sont multiples. Dans une liste non exhaustive, on découvre des maîtres souffrant de perturbations psychologiques, des futurs détenus. Sans oublier, ceux dont le parcours chaotique ne permet plus de s’occuper d’un animal domestique pour des raisons financières.
Le refuge hérite aussi d’animaux placés en pension et dont les maîtres décèdent soudainement. Le pire, l’arrivée au refuge de chiens rendus agressifs, comme ce Staffordshire Bull-Terrier qui donne beaucoup de fil à retordre aux soigneurs obligés de l’isoler.
Pour remédier à la surpopulation de ses locaux et les conditions de séjour, la SPA-Valais met l’accent sur le projet de construction d’un nouveau refuge à Uvrier. Si les dernières oppositions ont été balayées par le Tribunal fédéral, il manque encore le nerf de la guerre.
«Rappelons que la SPA-Valais est une association sans but lucratif. Les communes devraient être généreuses et nous reverser plus des taxes qu’elles perçoivent sur les médailles. En dépit des diverses sources privées et publiques de financement que nous recevons, il nous manque encore deux millions. Nous allons lancer un appel aux dons.»