FootballAnthony Sauthier: «Il aurait pu me casser la jambe»
Absent des terrains pour environ six semaines, le latéral d’Yverdon a eu de la chance dans son malheur. Sa blessure survenue à Winterthour aurait pu être bien plus grave. Interview.
- par
- Florian Paccaud
«Le joueur d’YS s’en sort presque miraculeusement au vu de l’intensité et la gravité de l’impact.» Le communiqué d’Yverdon Sport indiquant lundi les six semaines d'absence d’Anthony Sauthier montre bien à quel point la blessure de l’ancien Servettien aurait pu être grave. Le latéral de 33 ans, qui a été touché lors du match perdu 2-1 à Winterthour le 3 mars dernier, a accepté de se confier sur cet incident (après 2 minutes de vidéo).
Anthony Sauthier, premièrement, comment allez-vous neuf jours après ce terrible choc?
Cela va de mieux en mieux. Au début, c'était vraiment douloureux. Mais avec de la physio deux fois par jour, cela s'améliore gentiment. Mon genou commence à dégonfler et on continue à travailler dessus.
J'imagine que vous avez revu les images...
Oui, je voulais vraiment voir ce qui s'était passé. Et cela m'a de nouveau fait mal en revoyant les images. Le défenseur de Winterthour (ndlr: Souleymane Diaby) ne fait pas du tout exprès de faire ce geste mais il arrive sur mon genou. Et je le dis clairement: il aurait pu me casser la jambe et tous les ligaments. Cela aurait pu mettre fin à ma carrière. Je pense qu'aujourd'hui, je m'en sors vraiment bien.
Il n'y a même pas eu faute. Comprenez-vous la décision de l'arbitre?
J'ai analysé les images et le juge de touche lève son drapeau pour signaler une faute de ma part. Je me suis dit, non mais attends, ce n'est pas possible! En soi, l'arbitre principal, Sandro Schärer, je peux comprendre qu'il ne mette pas le rouge ou qu'il ne siffle pas faute, en live, cela peut arriver. Peut-être qu'il n'était pas bien placé, pas bien positionné avec l'angle.
Et la VAR?
C'est ce qui me pose le plus problème, que la VAR n'appelle pas l'arbitre. Je ne comprends pas. Et en montrant mon genou à l'arbitre, avec le trou que j'avais dedans, il aurait clairement pu la demander. Mais c'est bien la VAR qui aurait dû se manifester.
Psychologiquement, dans quel état vous vous trouvez?
Après avoir revu tout ça, je me dis vraiment que j'ai de la chance que cela ne soit pas très très grave. Quand je vois que mon pote Varol (ndlr: Tasar), qui s'est fait les croisés, en a pour 9 mois, je me dis que je m'en sors vraiment bien. Je le prends positivement et tente de garder le sourire. Je suis prêt à bosser pour revenir le plus vite possible.
En espérant qu'Yverdon soit dans le top 6?
Ce n'est pas l'objectif. Il faut penser au maintien avant de penser à autre chose. On veut faire le maximum de points et ensuite on fera les comptes. On est prêt à lutter contre la relégation jusqu'au bout.