Amérique du SudFaute d’argent, une compagnie low-cost annule ses vols et lâche ses passagers
Des centaines de personnes étaient bloquées, ce mardi, dans des aéroports au Pérou et en Colombie, après que Viva Air, insolvable, a décidé de ne plus voler.
Des centaines de passagers étaient bloqués, mardi, dans des aéroports en Colombie et au Pérou, après l’annulation des vols de la compagnie colombienne à bas coût Viva Air, confrontée à de graves problèmes financiers. À Bogotá comme à Lima ou à Cuzco, au Pérou, des centaines de passagers ont été contraints de passer la nuit de lundi à mardi dans les aéroports, dormant à même le sol, en raison de la suspension des activités de Viva Air, engagée dans une procédure d’insolvabilité depuis début février.
«Viva se voit obligée d’annoncer, malheureusement, la suspension de ses opérations avec effet immédiat», avait annoncé, lundi, dans un communiqué la compagnie, qui contrôle 15% du marché en Colombie et détient une filiale au Pérou. Dans ces deux pays, les autorités ont assuré que d’autres compagnies comme Latam ou Sky Airlines avaient proposé d’assurer certaines liaisons aériennes annulées afin de venir en aide aux passagers en déshérence.
Fusion avec Avianca en suspens
Propriété du groupe Irelanda Aviation, qui détient également Ryanair, Viva Air cherche à obtenir le feu vert de Bogotá pour fusionner avec sa compatriote Avianca, qui pèse 32% du marché, dans l’espoir de régler les problèmes financiers qui la secouent depuis la pandémie de Covid.
Mardi, une centaine d’employés de Viva Air ont défilé dans l’aéroport de Bogotá pour réclamer la fusion et défendre leurs emplois, ont constaté des journalistes. Basée à Rionegro, dans le nord-ouest de la Colombie, Viva Air desservait 35 destinations en Colombie, au Pérou, au Brésil et en Argentine, avec vingt avions.