Venezuela – L’opposition exige «une date» pour la présidentielle vénézuélienne

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VenezuelaL’opposition exige «une date» pour la présidentielle vénézuélienne

Juan Guaidó a assuré que les leaders de l’opposition étaient tombés d’accord pour mettre en place une primaire avant une éventuelle élection présidentielle.

Juan Guaidó, lors d’un discours effectué à Caracas, le 5 janvier 2022.

Juan Guaidó, lors d’un discours effectué à Caracas, le 5 janvier 2022.

AFP

Le leader de l’opposition vénézuélienne Juan Guaidó a estimé, jeudi, que celle-ci devait concentrer ses efforts sur l’«exigence d’une date» pour la présidentielle et assuré que toutes ses composantes étaient d’accord sur le principe d’une primaire qui permettrait de gagner.

«Il faut demander (…) ce qu’il (le pouvoir) nous doit depuis 2018 (…), la date de l’élection présidentielle et parlementaire dans des conditions libres et justes», a affirmé Juan Guaidó, considéré comme président par intérim par les États-Unis et une grande partie de la communauté internationale qui ne reconnaissent pas la réélection, en 2018, du président Nicolás Maduro.

«Ainsi vous allez nous voir (…) parcourir le pays, exigeant, appelant à manifester pour quelque chose de simple mais très puissant: des élections libres et justes avec une date d’élection», a affirmé Juan Guaidó. Il a expliqué qu’il fallait «corriger les erreurs», notamment celle «du 21 novembre» et la défaite aux élections régionales qui avait vu l’opposition se présenter en rangs dispersés face au pouvoir qui a remporté 19 des 23 régions et la mairie de Caracas.

Élections en 2024?

Juan Guaidó a ainsi souligné que le principe d’une «primaire» entre les leaders de l’opposition était acquis: «La bonne nouvelle, c’est qu’il y a un consensus sur un mécanisme de légitimation par la base et que nous sommes en pleine discussion (…) sur les détails, la date (…), les mécanismes» de la primaire.»

Élu en 2018 lors d’un scrutin boycotté par l’opposition, Nicolás Maduro doit normalement organiser des élections en 2024. Le pouvoir a suspendu en octobre sa participation au dialogue avec l’opposition après l’extradition du Cap-Vert vers les États-Unis d’Alex Saab, homme d’affaires colombien et proche collaborateur de Nicolás Maduro, accusé de blanchiment d’argent par la justice américaine.

Toutefois, le président Maduro a annoncé la reprise prochaine de discussions, après la visite surprise, les 5 et 6 mars, d’une délégation américaine de haut niveau. Deux Américains incarcérés au Venezuela et considérés comme «prisonniers politiques» par des ONG ont également été libérés.

Ce dialogue, qui se déroule au Mexique sous le patronage de la Norvège, a pour objectif une sortie de crise du pays sous le coup de sanctions internationales, avec notamment la tenue d’une présidentielle dont les résultats seraient reconnus par tous.

(AFP)

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