Football: Sion touche le fond en se ridiculisant

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Humilié 7-2 par Saint-Gall, le club de Tourbillon s’est fichu du monde. Alors qu’ils avaient ouvert le score, les Valaisans ont encaissé cinq buts en… 17 minutes.

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
Après l’ouverture du score de Mario Balotelli, le FC Sion a totalement déchanté.

Après l’ouverture du score de Mario Balotelli, le FC Sion a totalement déchanté.

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Vendredi, on avait vu la déjà très longue saga «judiciaire» du FC Sion s’enrichir de plusieurs épisodes. Le matin même, la Swiss Football League avait annoncé l’ouverture de deux enquêtes diligentées contre Christian Constantin et Mario Balotelli suite à leurs offensives verbales et autres attaques menées en début de semaine contre la Ligue. En fin de journée, le même Balotelli s’était vu signifier un match de suspension supplémentaire suite à son doigt d’honneur bâlois.

L’Italien figurait pourtant bel et bien sur la pelouse au coup d’envoi de ce dernier match de l’année en raison de l’effet suspensif – son club disposant d’un délai de 48 heures pour faire opposition (si Sion y renonçait comme cela semble le cas, la suspension prendrait effet dès ce lundi). Le No 45 de Tourbillon n’allait d’ailleurs pas tarder à faire parler de lui, pour une meilleure raison cette fois-ci. Consécutivement à un coup franc de Cyprien, sa reprise était freinée par le bras de Guindo. M. Wolfensberger n’avait pas besoin de la VAR pour siffler l’indiscutable penalty que Balotelli transformait en prenant à contre-pied Zigi pour inscrire son 5e but de la saison, dont trois l’ont été dans cet art du face-à-face qu’il maîtrise à la perfection.

Défense passoire

On devait pourtant en demeurer tristement là. Car après un départ idéal lui ayant peut-être rendu mauvais service, Sion n’allait plus proposer grand-chose sinon rien, hormis une série de ballons perdus digne de figurer dans un musée des horreurs. Après un premier sauvetage de Lindner devant Lath (ballon égaré par Cavaré), le même Lath allait brûler la politesse au défenseur pour exploiter un centre de Görtler qui échappa aussi à Saintini (27e, 1-1). 360 secondes plus tard, Akolo enrhumait toute la «défense» valaisanne suite à une erreur initiale de Lavanchy, tardant à dégager.

Le pire était à venir puisque sur un corner d’Akolo, Lath, 1,76 m sous la toise, pouvait placer sa tête en toute impunité, sans la moindre opposition. Le calvaire valaisan se poursuivait avec un doublé de Görtler réussi en 65 secondes: sur penalty d’abord, que le capitaine transformait en deux temps (main de Grgic), puis d’une frappe croisée. Volontiers présentée comme une assurance tous risques cette saison, l’arrière-garde locale ressemblait à une passoire. Pause atteinte sous les sifflets, en se moquant du monde et de lui-même, Sion venait d’encaisser là cinq buts en 17 minutes, ce qui ne lui est sans doute jamais arrivé dans son histoire tourmentée.

Les tribunes grondent

Restait une seconde période à disputer, que les visiteurs devaient maîtriser à leur guise, n’ayant strictement aucune peine à corser l’addition. Christian Constantin n’était déjà plus là lorsque Lath y alla de sa troisième réussite personnelle de la soirée. S’estimant trahis par leurs protégés, les fans du gradin nord en profitèrent pour déverser leur lucide colère. «Mouille ton maillot ou casse-toi», se mirent-ils à chanter. On vous rassure, les maillots valaisans sont tous restés secs.

Alors que Tourbillon s’était déjà généreusement vidé, on devait se quitter sur cette débâcle historique de 7-2. Il paraît que cela peut arriver, qu’une déculottée pareille peut se produire dans un jour «sans» mais on a de la peine à l’admettre. À moins qu’il faille découvrir le message subliminal que les joueurs de Tramezzani ont voulu faire passer – on a beau chercher on ne voit pas lequel. Alors qu’il avait la possibilité de se positionner vers le haut avec une victoire, Sion a pris congé de son public en lui imposant un sentiment de honte.

Sion - Saint-Gall 2-7 (1-5)

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