Science: Grâce à l’Uni de Zurich, on en sait plus sur le mégalodon

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ScienceGrâce à l’Uni de Zurich, on en sait plus sur le mégalodon

Un modèle de l’ancêtre géant du grand requin blanc a été recréé en 3D par une équipe internationale de chercheurs en collaboration avec l’Université de Zurich. De quoi mieux connaître la bête.

Le mégalodon dévoile peu à peu ses mystères.

Le mégalodon dévoile peu à peu ses mystères.

Musée d’histoire naturelle de la Virginie

C’est un animal tout droit sorti de la préhistoire des océans qui fascine les chercheurs. Aujourd’hui éteint, le mégalodon, connu pour ses dents dépassant aisément la dizaine de centimètres, a vécu il y a plus de 3,6 millions d’années. Ce requin géant reprend quelque peu vie aujourd’hui, puisqu’un spécimen vient d’être reconstitué en 3D par une équipe internationale de scientifiques avec la participation de l’Université de Zurich (UZH). But: déterminer les caractéristiques biologiques de la bête.

Capable de gober un ours ou une orque

Du coup, les scientifiques ont pu déterminer que l’animal mesurait 16 mètres de long, pesait plus de 61 tonnes et pouvait nager sur de longues distances à une vitesse de 1,4 mètre par seconde (soit quelque 50km/h), révèle l’Uni. Avec son estomac de 10’000 litres, il pouvait avaler entièrement des proies jusqu’à 8 mètres de long.

Il était donc capable de ne faire qu’une bouchée d’un ours brun ou d’une orque, l’un des plus grands prédateurs marins à l’heure actuelle, explique l’UZH. Ensuite, une fois repu, il pouvait parcourir des milliers de kilomètres pendant deux mois grâce aux 98’000 kilocalories absorbées.

Un superprédateur

Cette faculté de gober tout cru même les plus grosses proies place donc l’animal mythique à un niveau plus élevé de la chaîne alimentaire que les grands prédateurs d’aujourd’hui, précise l’Uni. «Le mégalodon était un superprédateur transocéanique de la préhistoire», explique Catalina Pimiento, professeure à l’Université de Zurich et dernière auteure de l’étude. Son extinction a eu un impact sur la chaîne alimentaire mondiale. La concurrence entre grands cétacés a ensuite diminué avec sa disparition.

On ne sait pas vraiment pourquoi le mégalodon a disparu d’ailleurs. Il a peu à peu laissé la place au grand requin blanc (qui ne mesure pas plus de 6-8 mètres). Une étude en 2016 estimait que l’effondrement de sa population coïncidait avec une baisse de la diversité des cétacés dont il se repaissait. Une étude récente, parue en juin dans la prestigieuse revue «Nature», soutient également cette hypothèse et évoque en outre une possible compétition pour les ressources alimentaires avec le requin blanc.

Modèle recréé à partir d’un spécimen exceptionnellement bien conservé

(cht)

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